[Partie 1] L'histoire (RP)

Ehm Ji Mer 16 Sep - 21:17

Ce matin là, comme tous les matins, le soleil étirait ses froids rayons sur un paisible petit village paysan, nommé Thiercelieux. On était à la fin de l'été, l'automne n'allait pas tarder et l'air s'en ressentait, mais il faisait encore beau et le village était déjà en partie éveillé, ses habitants vaquant à leur occupations quotidiennes.

Adhémar Mer 16 Sep - 22:18

Après un bref rafraichissement dans le tonneau empli d'eau dans la cour, Jehan se rendit dans la cuisine du père Gustave pour y avaler un morceau de pain trempé dans un bol de chicorée tiédasse, comme chaque matin. Le vieux donna ses ordres pour la journée à Jehan qui écoutait d'une oreille distraite. Depuis la mort de ses parents une dizaine d'année auparavant, Jehan avait enchainé les petits boulots pour les uns et les autres, sans jamais se fixer jusqu'au jour où ce vieil homme lui avait proposé de devenir son commis. C'est qu'il devenait vieux le père Gustave et n'avait pas d'enfant pour continuer la ferme, il était donc bien obligé de continuer son travail s'il voulait pouvoir manger.

Lionel Mer 16 Sep - 22:23

Comme tous les matins, une ombre fugace se faufilait dans les rues de Thiercelieux dès les premières lueurs de l'aurore. Cette ombre était couverte d'une cape et d'une capuche.
Seule une longue natte brune s'en échappait.
Forestine Grandjean, car c'était-elle, marchait aussi vite que ses jambes lui permettaient.

Soudain, elle s'arrêta devant la porte de la boulangerie et frappa trois coups brefs.
La porte s'ouvrit, Forestine entra.

- Bonjour Dame Marie, dit la jeune femme.
- Tu es en retard ! tonna la voix de ladite Marie, femme rondouillarde de haute taille.
- Pardonnez moi, Dame Marie. Je me faisais du soucis pour Rose, ma petite dernière.
Elle a été malade cette nuit.
- Humpf.... bon allez, maintenant au travail. Dépêche toi de tout nettoyer, les clients ne vont pas tarder à arriver.

Aussitôt, Forestine se mit à l'ouvrage, ne ménageant pas ses efforts. Il ne fallait surtout pas contrarier sa patronne. Elle avait trop besoin de son maigre salaire pour acheter de quoi nourrir ses enfants.

Walex Jeu 17 Sep - 0:24

- AH ! AH ! AH ! AH ! AH !

Celui qui s'était surnommé Gomina le magnifique, le flambant et flamboyant concessionnaire de carrioles de Thiercelieux, déboula tout le long de la route principale d'un rire gras et empli d'auto-satisfaction. Sa prestigieuse voiture à quatre-chevaux, profilée sport,
au noble bois d'ébène finement raboté, lustré et vernis, et sur laquelle trônait une majestueuse sculpture de cheval au galop, tapait à l'oeil de tous les malheureux qui s'étaient retournés à sa venue.
- Encore une grandiose affaire magistralement remportée par le plus brillant homme de ce comté ! fit-il en tirant brutalement sur les rennes de son attelage. Nous y voilà, l'auberge du Riz, enfin m'appartenant, et pour une bouchée de pains ! Je suis magnifique !

D'une pirouette parfaitement maîtrisée, il sauta de son véhicule, et se réceptionnant à pieds joints, les bras écartés vers le ciel, déclara haut et fort à tous ceux qui voulaient l'entendre, mais surtout à ceux qui ne le désiraient surtout pas :
- Thiercelieux, prends garde à toi, me voilà de retour dans le monde de l'immobilier !

Solania Jeu 17 Sep - 1:51

Une nouvelle journée commençait au village. Marie-Line sortit de sa demeure pour se rendre dans sa boucherie.
Elle croisa Le Maire et le salua

Bonjour M' sieur l' Maire, comment allez vous aujourd' hui ?

Ma foi trés bien et vous même ?

On ne peut mieux ! J'ai excellemment bien dormi cette nuit et je suis en grande forme ! D' attaque pour la journée !

Hum, excusez moi M' Sieur l' Maire mais je ne peux pas vous faire la causette aujourd'hui, je dois filer, j'ai encore un tas de volailles à déplumer.

Une bonne journée à vous ! et attention sur la route ! Y a des fous dangereux qui rodent par ici avec leur carriole flambant neuf...
J'ai faillit me faire renverser en sortant de chez moi ; mais fort heureusement, ma coiffe m'a sauvé de nouveau la vie ! J'en ai de la chance... Enfin bref, je vous raconterai cela une prochaine fois !

Bonne journée !

et elle s' éloigna d'un pas rapide

Aicelyne Jeu 17 Sep - 14:17

Aicelyne pestait. Il était maintenant près de midi et pas moyen de remettre la main sur cette satanée brebis qui s’était fait la mal de la bergerie. Au levé du soleil, elle avait compté et recompté les dix sept brebis dont elle était en charge depuis une semaine et oui, il en manquait déjà une. Cette vieille bourrique d’Edmée qui l’avait embauché refuserait certainement de la payer et exigerait peut être remboursement de l’animal disparu. Elle n’avait pas le choix, elle devait retrouver la brebis.

Depuis près de deux heures, Aicelyne avait parcouru en long en large et en travers les abords du village de Thiercelieux, elle en avait maintenant plein les bottes. Elle prit place à l’ombre sous un tilleul qui perdait déjà ses feuilles pour faire une pause. Elle en profita pour retirer ses bottes usées pour se masser ses pieds douloureux. Elle salua d’un hochement de tête les villageois qui passaient par là, en demandant de temps en temps si personne n’avait remarqué une brebis égarée dans les parages. Rien, pas de brebis en divagation signalée. Un peu découragée par ce manque d’information, Aicelyne ramassa une fleur à la corolle immaculée et la planta derrière son oreille et se remis en route vers le cœur du village qu’elle n’avait pas encore fouillé.

Azraël Jeu 17 Sep - 15:17

"Vé la, elle bronche pas, elle s'gave d'herbe, suis sûr qu'on peut s'l'attraper la goulue"

Son voisin d'embuscade acquiesça d'un grand hochement de la tête. Les deux gamins étaient en planque derrière un buisson touffu, en pleine observation de l'animal qui ne soupçonnait rien...

"C'est pas le moment d'avoir la pétrouille, si tu te débines faut l'dire maintenant et pas quand qu'on s'ra dans l'action", chuchota l'p'tit jambonneau...

"Nan, c'bon, on y va quand qu'tu veux Aldo !"

Prenant une grande inspiration, Aldo lança l'assaut en pointant du doigt l'mammifère, les deux zigotos bondirent de derrière le fourré et bras en l'air, cri de guerre, coururent vers leur proie... Qui détalla sur le champ...

"Flûte... Encore raté ! Y a un truc qu'on doit pas bien faire..."

Remontant ses braies, Aldo Jambonneau regarda, dépité, la brebis s'enfoncer dans le bois.

Lionel Jeu 17 Sep - 23:18

La journée se poursuivait, Forestine se dépêchait car son travail était loin d'être terminé.
Après avoir nettoyer la boulangerie de fond en comble, elle avait foncé à la taverne de René.
A cette heure-ci, les clients affluaient, et Forestine l'aidait à remplir les assiettes.
Bien sûr , il lui faudrait aussi tout nettoyer après. Et ensuite, faire un brin de ménage chez le vieil Emile..
Pendant une minute, Forestine se perdit dans ses pensées. Comment allait sa petite Rose ? Et ses autres enfants ? Faisaient-ils enrager leur grand-mère ? Qu'allait-elle pouvoir leur acheter à manger ?
Un râclement de gorge la ramena à sa réalité. René lui lança un regard de reproches et Forestine repartit en cuisine.

Walex Ven 18 Sep - 1:54

Garé en face de l'Hôtel du Riz, Gomina dit 'le magnifique' était en train de trifouiller à l'intérieur de sa voiture à quatre-chevaux.
- Mais où ais-je bien pu égarer cette maudite... oh, la voilà !

Il se releva, et dans ses mains, quelque-chose, qu'il ne tarda pas à mettre en poche.
- Bon, ce n'est pas tout ça, mais mon ventre commence à demander les petits soins d'un serveur aimable et attentionné. Soyez sages, braves chevaux, votre patron ne tardera pas à avoir à nouveau besoin de vos services... une si belle journée mérite bien d'être arrosée, n'est-ce pas ?

Il descendit une nouvelle fois de sa voiture, mais cette fois, d'une manière largement plus conventionnelle qu'auparavant.
- Les grands magiciens ne refont jamais deux fois les mêmes tours ! dit-il en trouvant sa remarque suffisamment drôle et pertinante pour en faire part à son proche entourage, qui ne manqua pas de répondre d'un bref hennissement.

Solania Ven 18 Sep - 16:04

Marie-Line avait reçu la veille une commande de l'aubergiste ; Une dizaine de volailles, prêtes à rôtir, qu'elle devait livrer en fin de journée. Devant l' ampleur de la tache, elle s'était mise au travail à l'aube. Lorsque le soleil fut au zénith, tout était prêt. Les poulets étaient déplumés et vidés. Elle déposa son couteau sur la table et sortit dans la cour se laver les mains à la fontaine. Puis elle posa un linge propre dans un caisson et y déposa les volatiles un par un. Elle les recouvrit d'un autre linge tout aussi immaculé, et poussa le caisson dans la pièce froide, à l'arrière de la boucherie. Elle souffla et retira son tablier. Elle avait encore du temps devant elle avant la livraison et décida en attendant d'aller faire une petite ballade. Cela lui ferait le plus grand bien.

Elle sortit de sa boucherie, traversa prudemment la route, prenant grand soin de regarder à gauche et à droite, au cas où le fou furieux du matin serait dans les parages. C'est qu'elle en était toute traumatisée la pauvre de sa mésaventure, l'engin sortit d' on ne sait où avait bien faillit lui coûter la vie. Elle en pestait encore... Ah elle n' était pas prête de l' oublier cette carriole...!

C'est beaucoup plus sereine qu'elle s'avança vers le bois, endroit si paisible et qui l' enchantait. Elle s'enfonça dans la forêt, les yeux et l'odorat en éveil, émerveillée de toute cette beauté qu'offrait la nature, de ces gazouillis d' oiseaux qui lui mettaient du baume au coeur et dont elle ne se lassait jamais.

Tout à coup, elle vit au loin un animal couché à l' ombre d'un feuillage. Elle s' étonna ... qu' était ce donc ? Elle eut un mouvement de recul mais se ressaisit.

*Bah non ça doit pas être un loup... Je n'en n'ai jamais vu par ici. Et s'il y en avait ça se saurait. Tout se sait à Thiercelieux...*

Elle avança à pas feutrés vers la bête et s'aperçut qu'il s'agissait d'une brebis, blanche comme neige. Elle devait être bien jeune... La pauvre semblait morte de fatigue ou morte tout court... Pour s'en assurer, elle se pencha prudemment et la toucha. L'animal, surpris et apeuré se redressa et se remit sur ses pâtes à la vitesse de l' éclair. Surprise à son tour, Marie-Line eut un mouvement de recul et se retrouva les fesses par terre. La brebis fila à toute allure, s'enfonçant encore plus dans la forêt.

Marie-Line se releva, secoua sa robe tout en regardant la bête s' éloigner

* Hummm... Je me demande à qui cette brebis peut bien appartenir...*

Elle continua sa promenade, toute pensive...

Gambrinus Sam 19 Sep - 0:49

Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Vladilir ouvrit un oeil , ce qu'il désirait le plus au monde à cet instant c'était de prolonger sa nuit d'encore quelques minutes mais les mouches se posant sur son visage et tournoyant autour de ses oreilles en avaient décidé autrement.

Comme à son habitude il s'était endormi dans sa forge étalé sur le volumineux soufflé, fourbu par le labeur. Il faisait les meilleures lames damassées à des lieues à la ronde mais leur façonnage requérait de travailler le métal en de multiples plis. Aussi, à chaque commande d'une lame, passait il sa soirée et bien souvent un patie de la nuit à frapper, chauffer, frapper et chauffer encore les multiples plis de fer et d'acier .... et ce jusqu'à obtenir ce métal veiné, à la fois extrêment résistant et flexible à souhait ; ce n'était que le lendemain après une ultime phase de trempe à l'huile qu'il s'atttelait à la mise en forme des tranchants.

Repilant grossièrement la couverture qui l'avait protégée du mordant du froid durant la nuit, il se dirigea vers la rivière juste derrière son échope, s'agenouilla sur une grosse pierre plate et s'aspergea le visage d'eau fraiche. Une eau poussiéreuse et maculée de cendres s'écoula de sa barbe, il défit le lourd tablier de cuir et se frotta le torse de cette eau vivifiante, puis il but de longue gorgées.

Depuis que des moutons avaient disparu, les paysans étaient venu lui réclamer de leur fournir des piques et des fourches métalliques, ce n'étaient là que de menus travaux peu rémunérateur mais que le jeune forgeron exécutait de bonne grâce, plus pour maîntenir ses bonnes relations avec éleveurs que pour gâgner sa pitance.

C'était à chaque fois la même rengaine, on accusait les loups de touer les troupeaux, des battues étaient organisées, la forêt était passée au peigne fin jusqu'à ce qu'on découvre une fois de plus les vestiges d'un campement de hors la loi où, mêlés aux dernières braises trônaient les ossement des animaux disparus.

Il était temps de reprendre le travail mais une journée de labeur ne pouvait commencer sans une grosse assiette de gruau d'avoine et une pinte de petite bière à l'auberge.

Walex Sam 19 Sep - 18:00

Gomina s'était rendu à la taverne pour se restaurer jusqu'à satiété. C'est là que parmi rumeurs et ragots, il entendit diverses histoires à compter les moutons. Ce qui lui donna une idée.
- Voilà qui est intéressant, et si j'en achetais un élevage ?
- Un... élevage de quoi ? Lui demanda son voisin qui venait de lui narrer les derniers déboires de ses enfants.
- Oh, mais de rien, je me suis troupeau, euh, trompé, balbutina-t-il, confus. Tavernier, mon méchoui est-il prêt ?

Soumiam Sam 19 Sep - 18:17

Il faisait beau ce jour-là. Soumiam se promenait dans le village, espèrant croiser quelque âme charitable pouvant lui proposer de la nourriture ou un toit pour la nuit. La pauvre femme était vêtue de haillon et marchait depuis plusieurs jours en direction de Thiercelieux. Elle venait d'arriver et était épuisée...

Walex Sam 19 Sep - 21:32

Lorsque Gomina sorti de la taverne, la nuit était déjà tombée à Thiercelieux.
Mais quelque-chose semblait comme anormal. Gomina ne savait pas déterminer d'où provenait exactement ce sentiment d'étrangeté, mais il y avait dans cette atmosphère quelque-chose de douteux.

L'air semblait un peu plus froid que d'accoutumée, et quelques ombres, projetées par les flambeaux de l'autre bout de la rue, ne semblaient pas vraiment à leur place. Où bien ce sentiment venait-il simplement du bêlement qu'il venait d'entendre ?
Un bêlement ? Gomina trouva cela suspect, et se tourna vers la ruelle d'où semblait provenir le bruit.
Il y vit bien quelque-chose.
Une brebis, ni plus ni moins.
Gomina s'en approcha, tout doucement, en sifflotant, et se retrouva bien feinté lorsque la brebis détalla de l'autre côté.
- Ma parole, ais-je trop bu ou bien l'esprit de mon méchoui est revenu me hanter ? Boire ou conduire... j'ai déjà choisi ! dit-il en se résignant à prendre sa voiture quatre-chevaux. Oh, voilà qui ferait une belle publicité pour la sécurité des chemins de terre !

Et c'est ainsi que Gomina rentra chez lui en déambulant, zigzaguant et titubant, pour avoir un peu trop fêté son affaire du jour.

Lionel Sam 19 Sep - 22:05

Forestine Grandjean avait fini sa journée de travail à la mairie ou plutôt devant la mairie.
Elle avait pour ordre de retirer tous les parchemins et messages hors date qui encombraient le panneau d'informations.
Cela ne semblait pas compliqué, pourtant, comment savoir lesquels n'étaient plus d'actualité ?

Ah, si seulement le curé ou le maire étaient là, ils auraient pu lui dire rapidement. Au lieu de ça, Forestine devait tout lire et trier.
LIRE !
Comme si, elle savait !
Guy, feu son époux, avait bien essayé de lui apprendre, mais ils avaient rarement eu le temps et l'occasion de s'y mettre vraiment.
Alors, dans un premier temps, Forestine retira les parchemins qui lui semblèrent les plus abîmés, les moins lisibles.
Mais cela ne l'avança pas beaucoup. Le panneau restait encore bien chargé. Elle n'avait plus le choix : elle devrait faire des efforts pour tenter de déchiffrer les mots.

Lo-c-ca-Ter-c-ki, non, Locaterciens, Lo-ca-ter-k-ci-eNnes,
La M-ma-, heu...mai -rie V-vous O-ff-re, pffffffff
un-e mi-chE dE pain, si vous T- R -tra -V-vai-ill-ez, travaillez T-trois J-our, jours à la mi-nE.

Bon, bon, ça c'est toujours valable.

Forestine frotta ses yeux douloureux. Non seulement, lire lui demandait de très gros efforts, mais en plus le soleil tombait.
Elle ne voyait quasiment plus rien.

*Je reprendrais ça demain*, se promit-elle tout en s'éloignant.
Pour l'heure, elle devait courir prendre une miche de pain avant que la boulangerie ne ferme; pourvu qu'il reste quelques invendus.
Ses enfants l'attendaient.
- Aristote, faites que Rose aille mieux à présent.

Ehm Ji Sam 19 Sep - 23:33

Tard dans la nuit, alors que tout les villageois dormaient paisiblement, chez eux avec leur famille, à l'auberge, dans leur échoppe, dans les champs ou au fond d'une ruelle, la lune qui s'arrondissait, éclaira une scène étrange et effrayante dans une ruelle attenante à la mairie ... Quelques uns entendirent peut-être une plainte, plus tard encore dans la nuit, au loin ...

Ce n'est qu'au petit matin que l'on pu découvrir le corps du malheureux maire de Thiercelieux, à peine reconnaissable par la médaille qu'il arborait toujours sur sa chemise et qui avait miraculeusement été épargnée. Car avec le soleil levant, un brave paysan qui passait par cette ruelle pour se rendre à son travail découvrit le corps mutilé, déchiqueté du pauvre homme, qui avait certainement dû terminer tard une affaire à la mairie ... Les traces de crocs sur tout le corps ne laissait pas grand doute quant à la nature de l'assassin, une bête sauvage, d'après le paysan. Le pauvre, ébranlé par sa découverte s'en fut à travers le village crier la nouvelle à qui il croisait, jusqu'à rencontrer enfin le curé de l'église, qui se chargerait de faire déplacer le corps en lieu sûr pour lui rendre les derniers sacrements.

Lionel Dim 20 Sep - 16:13

Au petit jour, Forestine remontait le chemin de terre qui menait au coeur du village.
D'habitude, Thiercelieux était encore endormi, mais ce matin-là, les villageois semblaient s'être donnés le mot .
Tout le monde paraissait énervé et anxieux.

Forestine frappa trois coups à la porte de la boulangerie. Pas de réponse.
Etrange, dit Forestine entre ses dents.
Elle frappa, trois, quatre...six coups à la porte, de plus en plus fort.

Enfin, la porte s'entrouvrit légèrement.
La grosse Marie passa un oeil dans l'entrebaîllement.
Ah ! C'est toi Forestine, entre, entre vite...

Dès qu'elle eut dépassé le seuil, Marie referma la porte à double tour.
Forestine observait stupéfaite le spectacle que lui offrait sa patronne: le teint livide, les cheveux en bataille sur la tête , encore vêtue de ses habits de nuit, Marie n'avait plus rien d'une fière matrone. Non, là, elle tremblait de peur. Mais pourquoi donc ?

Mais enfin, tu ne SAIS PAS ?
- Non, quoi ? Mais qu'est-ce qui se passe ?
- Le maire ....Il, il ...
- Oui, quoi ?
- Il est mort.
- Mort ? Comment ça, mort ?
- On l'a trouvé ...déchiqueté...ahhhhhh, quelle horreur, mais quelle HORREUR !

Marie hurla les derniers mots avant de s'effondrer en larmes.
Forestine restait immobile, comme anesthésiée par cette annonce.
Alors comme ça, le maire était mort .
Déchiqueté ? Comment cela était-il possible ?
Une autre pensée lui traversa l'esprit avant qu'elle ne la repousse, un peu honteuse :
maintenant qu'il était mort, qui allait la payer ? Il lui avait promis 15 écus !

Solania Dim 20 Sep - 17:31

Marie-Line fut réveillée par des bruits et des voix venant du dehors. Elle se leva prestement et regarda par la fenêtre. Elle vit un attroupement de villageois, armés jusqu'aux dents. Elle s'habilla trés vite, sortit de sa chaumière et alla à leur rencontre.

Bonjour ! Mais que se passe t il donc ?

On a tué le Maire cette nuit mam'zelle...! Déchiqueté le pauvre !

Par Aristote ! Mais c'est horrible...!! Je lui parlais encore hier matin...! C'est... c'est pas possible...!

Bouleversée, Marie-Line rentra chez elle, un bon remontant lui ferait le plus grand bien...

Adhémar Dim 20 Sep - 22:34

après une dure journée passée dans les champs, Jehan s'était endormi très tôt et avait dormi jusqu'au petit matin, se réveillant affamé. Il s'était précipité dans la cuisine de son patron pour se rassasier et prendre des forces avant d'attaquer une nouvelle journée de labeur. Mais hélas, le vieux n'avait rien préparé et braillait avec des fermiers voisins, brandissant fourches et haches. Jehan n'y comprenant rien, alla tout d'abord chaparder un morceau de lard et un quignon de pain avant de les rejoindre.

le maire... déchiqueté, méconnaissable... des loups ? non, des monstres... il essaya de recomposer le puzzle avec les bribes d'informations qu'il avait réussi à comprendre, puis après quelques instants de réflexion, se dirigea vers le centre du village pour en avoir le coeur net.

Gambrinus Dim 20 Sep - 22:48

Vladilir était tout occupé à former un lourd soc de charrue, commande d'un seigneur éclairé qui avait compris qu'en améliorant les rendements de ses terres, ce n'étaient pas seulement ses paysans qui vivaient mieux mais également lui qui s'enrichissait. Le forgeron tentait d'estimer au plus juste la taille nécessaire, le seigneur lui avait dit qu'il y attèlerait 8 boeufs, ce qui en faisait un attelage complétement hors du commun, aussi devenait il ensageable de travailler la terre sur deux pieds de profond. Hélas la grosse enclume n'était pas bien adptée à des pièces de cette taille et il était malaisé de de faire glisser l'épaisse pièce de métal sur la corne de l'enclume.

Alors qu'il était à la phase la plus délicate consistant à réaliser l'angle aigu devant fendre la terre, il fut dérangé par un vacarne tel qu'il couvrait les coups de sa massette. Déjà de mauvaise humeur car il avait du renoncer à son habituel passage en taverne du matin à cause de cette commande urgente, le voilà dérangé dans son labeur.

Des villageois parmi lesquels il reconnaissait nombre de ses amis venait d'investir son échope et tout le monde criat.
Du calme, du calme, que se passa-t-il de tellement grave pour que vous veniez ensemble dans mon atelier

Messire forgeon, il faut que vous nous aidiez, le maire a été tué, c'est horrible il y a du sang partout

Quoi le maire est mort ? mais bon sang il faut aller quérir la maréchaussée, je ne suis ni milicien, ni juge

Non non messire, des dents grandes comme un pouce, partout sur le corps ... les entrailles dévorées et il manque des membres ... les loups .... les loups sont revenus

Non mais ce n'est pas possible, êtes vous certain de ce que vous dîtes ?ne serait ce pas une arme rudimentaire de brigand qui a pu faire les dégâts que vous décrivez ? Avez vous présenté le corps au barbier ? lui saura nous dire ce qui est arrivé à notre pauvre maire.

Bon allons y

Walex Lun 21 Sep - 0:25

Gomina s'était levé de bonne heure ce matin là, et déjà, quelque-chose n'allait pas. Que lui avait-il prit de boire autant la veille, lui qui tenait de moins en moins l'alcool avec l'âge ?
- Oh oui, bien sûr, l'excellente affaire de l'hôtel du Riz ! Je suis épatant !
Il se redressa, roula, virevolta, culbuta, pirouetta, et retomba majestueusement à pieds joints. Gomina était fier de la manière dont il s'était levé, et regretta comme chaque matin qu'aucune épouse ne fut présente pour l'en acclamer. Il regretta également que cela provoqua dans sa tête un mal particulièrement désagréable, certainement une conséquence due à l'alcool.
- Mais pourquoi diantre un homme hurle-t-il dans la rue ? s'exclama-t-il en entendant quelqu'un courir et crier en direction de l'église.

Il s'habilla, se coiffa, fit quelques exercices, déjeuna, réajusta sa tenue face à un miroir, se coiffa à nouveau, et en seulement quelques demi-heures, il fut dehors.

Et là, une terrible nouvelle l'assaillit : on avait volé sa magnifique voiture à quatre-chevaux ! Il resta planté devant sa porte quelques minutes qui lui parurent durer quelques instants, jusqu'à ce qu'il réussisse enfin à se remémorer les événements de la veille :
- Ouf, me voilà rassuré, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !
- Comment ça "pour le mieux", mais vous ne vous rendez pas compte, le maire est mort ! lui répondit un passant.
- Le maire, mort ? Mais comment ça ?

C'est ainsi que Gomina se tint aux nouvelles de l'horrible mort du maire en compagnie de quelques villageois venus les rejoindre, lorsqu'une voix féminine se fit entendre :
- Bonjour ! Mais que se passe t il donc ?
- On a tué le Maire cette nuit mam'zelle...! Déchiqueté le pauvre ! répondit Gomina.
- Par Aristote ! Mais c'est horrible...!! Je lui parlais encore hier matin...! C'est... c'est pas possible...! dit-elle avant de rentrer chez elle.
- Oui, vraiment horrible... et cela ne va certainement pas aider mes affaires, pensa-t-il.

Annouk Lun 21 Sep - 20:19

Après avoir scié les roues de la voiture à 4 chevaux, Annouk entendit les grands parler d'une histoire de maire mort et de loup. Ecoutant régulièrement les histoires de conteur en taverne, et cette histoire, elle ne pu s'empêcher d'exprimer haut et fort.

Et si c'était un loup garou? en général les adultes se moquaient d'elle, un vrai démon, mais assez naïf.

Il n'y a pas des nouveaux arrivants depuis hier? Parce que le maire mort, il m'a dit que les loups ils attaquent pas les adultes en pleine ville....trop dangereux pour eux...parait quoi...

Puis l'orpheline, ne put s'empêcher de réfléchir à une cachette où elle pourrait dormir en sécurité cette nuit. Maintenant qu'elle venait de révéler cela à haute voix, pour sur que le loup garou viendra la manger se soir, même si elle ne connait pas l'identité...et même si il s'agit d'un simple loup, elle est persuadé qu'il viendra la manger également. Tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler...elle ne l'avait jamais et maintenant elle s'en mord légèrement les doigts.

Gauvin Lun 21 Sep - 21:03

La tête lourde, le dos endolori, Gauvin ouvrit un œil, la lumière filtrait à travers les persiennes, il faisait jour, et pourtant, il était persuadé d'avoir fait un sacré somme ... Il se redressa sur sa chaise, puis s'étira dans un bâillement sonore, il avait encore de l'encre sur la joue.
Voilà des jours entiers qu'il rédigeait ses mémoires, les parchemins jonchaient le sol en plus de la petite table qui lui servait d'écritoire. Quelque chose lui paraissait étrange, mais cela était peut être dû au fait qu'il avait dormi une journée et une nuit durant ...
N'ayant pas le cœur à reprendre sa rédaction sur le champ, il se leva, se frotta les hanches puis se mit en tête d'aller chercher de quoi se rassasier. Il ouvrit sa porte, cligna des yeux tant il n'était plus habitué à la lumière...
A mesure qu'il marchait, il entendit à moitié endormi, sans plus y faire attention, des gens raconter des histoires de loup-garou et autres monstres comme il y en a beaucoup dans le pays ... Mais il n'avait pas le temps pour ces légendes, il avait lui-même une histoire à conter, le reste n'avait pas de réelle importance, hormis peut être son estomac, devenant de plus en plus bruyant.

Walex Mar 22 Sep - 0:01

- Noooooooooooooooooooooooooon !

Gomina s'écria à en perdre la voix, là, à genoux devant la dépouille de sa fidèle compagne, les bras crispés, impuissant, paumes tournés vers le ciel.
- Comment ? Mais comment peut-on commettre un tel acte d'horreur ? L'humanité a-t-elle définitivement quittée cette contrée ?
Il se saisit d'une roue amputée de sa chère et tendre voiture à quatre chevaux, et la serra fort contre lui en déversant une dernière larme.

Le soir commençait à tendre le bout de son nez, dont l'ombre recouvrait en grande partie le village de Thiercelieux.
Le malheur venait de s'abattre une troisième fois sur le magnifique Gomina.
- Qu'ais-je donc fait pour mériter tout cela ? Pourquoi me punit-on ainsi ? D'abord la mort du maire, qui se trouve être mon plus prestigieux client, lui qui venait si souvent et si gentillement procéder à des révisions de son joli véhicule dans ma concession. Ensuite, cette histoire de loups, qui n'aidera sûrement pas au tourisme et au commerce de ce village, alors que je venais justement d'acheter le plus bel hôtel du coin ! Et à présent, voilà que l'on s'en prend à ma voiture à quatre-chevaux !
Plus bas :
- Et dire que pendant ce temps là, certains auront su profiter de la situation pour relancer leurs modestes commerces ! ajouta-t-il en pensant à Vladilir le forgeron. Pourquoi pas moi ? Pourquoi une telle injustice ?

Il se releva d'un bon, le regard fier et fixe droit vers l'horizon, la posture droite, et le doigt pointant le ciel, et impassible, il déclara haut et fort :
- Si on en veut à ma personne, personne ne viendra à bout de moi ! Je tiens personnellement à rétablir l'ordre en ce village, aussi, moi, Gomina, le Magnifique, vous fait à tous l'honneur de se porter candidat à la mairie !

Gomina aurait pu pleurer en se voyant à ce moment là, à tel point il se sentait fabuleux, et il regretta à cet instant de ne pas pouvoir être dans un autre corps, spectateur d'une telle magnificence.

Solania Mar 22 Sep - 1:07

Après avoir prit un bon remontant et s'être reposée un peu. Marie-Line sortit de chez elle pour aller aux nouvelles. Elle avait un rouleau à pâtisserie dans les mains, ça pouvait toujours servir ...

C'est alors qu' elle aperçu l'engin maudit, les roues sciées. Elle gloussa ...

*Ah Ah Ah !!! Il l'a pas volé celle là !! Ah Ah Ah !! Y a quand même une justice dans ce bas monde...!* pensa t elle

Soudain, elle entendit une grosse voix crier haut et fort. Elle se retourna et reconnut l'homme qui l'avait renseigné dans la matinée. Il se tenait debout, au milieu de la chaussée, le doigt levé, l'air déterminé. Il hurlait à qui voulait l' entendre qu'il se présentait comme nouveau Maire, voulant rétablir l'ordre. Elle se dit qu'il souhaitait sans doute faire la chasse aux bêtes féroces qui trainaient dans le village. Elle alla à sa rencontre.

Bonsoir ! Vous souhaitez devenir Maire de cette ville ? Ma foi ... Il nous faut quelqu'un c 'est sur ...
Il faut que tout cela cesse ! Je suis d'accord avec vous ! Bonne chance ...!

Aprés l'avoir salué, elle continua sa route et rentra dans l' auberge.

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[Partie 1] L'histoire (RP)

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