[Partie 5] L'histoire (RP)

Miss rentrait de son repas songeuse, elle n'était pas complètement convaincu de la sincérité de cet Achraf. Il avait été correct durant le repas mais il ne semblait pas si honnête mais surement pas a l'origine de ce danger bien plus grand qu'elle sentait planer au dessus du village. De plus elle avait appris la disparition du maire. C'était surprenant car il avait toujours été un bon maire, sérieux, disponible et pas du tout le genre a fuir ses responsabilités. Elle se disait qu'elle allait devoir apporter son soutien à sa famille.
Après elle avait appris qu'il y avait déjà un candidat : Basile qui jusqu'à présent était comme elle un individu solitaire qui semblait plus chercher la solitude que de se tourner vers la population. A moins qu'il ait un but personnel à se présenter... oui mais lequel ? car elle savait bien que tout individu était souvent guider par la recherche de quelque chose : la notoriété, un pouvoir, plaire à quelqu'un...

Drenor arriva au petit matin à peu près au moment ou l'on sonnait le réveil haut et fort. Il observa tout le remue ménage, puis porta son attention longuement sur les affiche avant de la reporter sur les différente réaction des habitants, et de leur "invités" auto proclamés sauveurs porteurs de lumière.

Il aurait bien voulu partir mais les choses étaient telles qu'on le prendrait aussitôt pour un démon et on s’empresserait d'envoyer soldats et cavalier à sa suite pour l’emmener prestement au bûcher sans aucune forme de procès.

Le mieux serait encore d'aller faire connaissance avec les gens histoire de voter le plus sagement possible. L'homme entre deux age, un peu vouté sous son lourd sac à dos finit par prendre la direction de l'auberge, affichant un sourire aimable pour donner un peu de courage autant aux autres qu'à lui même. Visiblement des jours de malheur s'annonçaient, et demain verrait sa première victime par crémation.

Mais c’est qu’il mordrait le bucheron. D’un autre coté, c’est sur que le cul d’une vache n’apprenait pas grand-chose, les pis un peu plus. La Marthe s’empourpra et regretta d’avoir ouvert sa jatte. De toute façon, c’est vrai qu’elle aimait ces fichus champignons, l’était quand même pas jaloux le Basile ?

Bah, c’est bon les champignons, pi même le curé l’aime ça.

Pour éviter une volée de bois vert, elle s’abstint de dire que le Basile ne ressemblait pas trop à quelqu’un qui n’avait pas froid aux yeux vu qu’il préférait se cacher en forêt mais bon. De toute façon, elle ne voulait pas se présenter et préférait penser que le maire était à cuver quelque part.

Elle opina du chef quand Denard dit qu’il vaudrait mieux chercher le maire en première chose à faire. Le Basile se défendait sacrément et jouait de la séduction en les invitant à l’auberge en plus. De plus en plus curieux, il ressemblait de moins en moins au bucheron solitaire. Les gens sont bizaaares ! Toutefois elle se dit qu’en allant à l’auberge, elle verrait bien si son fainéant de Paul n’était pas en train de boire un coup plutôt que de faire la litière des vaches.

En route alors, j’ai pas qu’ça à faire moi.

Et ce disant, elle leva le nez vers le soleil pour évaluer l’heure

C’est qu’à cinq heures faut que j’traie moi !

En arrivant, la rouquine efflanquée se montra un brin hargneuse, et la Marthe se demanda pourquoi le jeune rouquine devenait soudain une partisane du bucheron solitaire qui ne l’était plus vraiment. Puis sa prime inquiétude lui fit faire le tour de la salle pour voir si son Paul ne serait pas tanné dans un coin à cuver son vin, mais rien ni personne qui ne ressemblait à son ivrogne de mari.

Pas du genre à tourner cent sept ans autour du pot, la Marthe

Bon, quand c’esti qu’on commence à chercher not’ maire ?

A la tombée du jour je me glisse subrepticement dans le camp de mes camarades aux Blancs Manteaux. Je retrouve le Capitaine Carridin sous sa tente: il a l’air dubitatif devant une pile de documents entassés sur son bureau. Il lève à peine les yeux tout en haussant un sourcil interrogateur. Rapidement je lui relate mes diverses rencontres de la journée, les contacts noués avec certains Locaterciens et la présences de nombreux visiteurs extérieurs au village.

Je lui remets une liste de personnes douteuses cachant certainement un secret inavouable, à vrai dire l’entier du village y figure! Mais en tête-de-liste figure la personne à arrêter immédiatement, à soumettre à la question et éventuellement à purifier par le feu salvateur.

Comme je peux aussi participer à l’élection du nouveau Maire j’y vais de mon petit suffrage.

Mon Capitaine a eu l’air satisfait jusqu’au moment où après que j’eusse réclamé un supplément de solde il me renvoyasse à grands coup de bottes dans l’arrière-train. Faudra que j’aie une discussion avec le bûcheron car son bois brûle très mal paraît-il… Pauvre Achraf.

Ascelin avait fait un tour dans l'auberge, meilleur moyen pour comprendre un peu qui était qui dans ce village et ainsi savoir vers qui se tourner pour écouler les stocks.
Il avait bu avec un certain Denard.
Un individu ancien blanc manteau nommé Achraf était venu lui quémander un emploi, un peu louche d'ailleurs. Un blanc manteau qui quitte le manteau c'est anormal. Qu'il le fasse à l'arrivée au lieu de l'intervention et non en chemin est encore plus troublant. Qu'il vienne le voir lui pour trouver un poste, si ça reste plausible, pourrait laisser présupposer de mauvaise chose pour le marchand. Le manteau gris avait donc été engagé pour pas donner l'impression qu'il avait quelque chose à cacher, il servirait de gros bras sur le chemin du retour et à livrer les objet les plus lourd de la carriole comme les 3 tonnelets de vin et les 2 tonneau de bière, si Ascelin parvenait à les vendre à l'aubergiste.
Le marchand avait repéré la soeur du maire disparu, cela pourrait donner une bonne cliente, après tout en jouant sur la peur et sa peine, la vente d'un bout de ferraille et pourquoi pas un bout d'os de <<saint>> pourrait être réalisable, ça ferait un bon début et elle pourrait lancer le bouche à oreille dans le village, si tant est qu'il ne lui arrive rien.
Ascelin avait aussi repéré le futur maire, vu qu'il serait le seul à se présenter, pour un paysan, un bucheron en fait, il parraissait presque intelligent. Par contre Ascelin était étonner que seul ce Basile se soit présenté, il s'était attendu à voir l'un des nobles à prendre le pouvoir ou un homme d'arme à se présenter comme maire pour la durée des troubles.
Enfin, un premier tour d'horizon du village avait été fait, il était temps pour Ascelin d'enfin se mettre au travail. Il se leva et alla au devant de Madame Hitale qui était au bras de Basile:

"Désolé Madame de vous rencontrer dans des heures aussi sombres, toutefois si je pouvais vous parler autour d'un verre de vin coupé pendant qu les Sieurs Basile et Dénard mettent en place la battu, est-ce que vous connaissé les vertu de l'argent..."

Bon alors un bout de ferraille, de préférence un de ceux forgé grossièrement pour permettre de le passer dans un collier ça fera meilleur effet pour le futur démarchage, ensuite un os de... Saint Nectaire ou Saint Marcelli nà moins que je donne un nom de sainte, ça fera plus indiqué donc Sainte Maure ou Sainte Colombes

Basile approuva en riant aux paroles de Dorilys. Tout à fait, pourquoi ne pas te présenter à la mairie pour remplacer le maire, le temps que nous le retrouvions ! Peut être crains tu l'échec. Ici, tout le monde me connait et sait que je ne pourrais pas faire de mal à une mouche !  Tandis que toi.... c'est un peu comme le commissionnaire des manteaux blancs, avide de s'enrichir sur le dos des autres.

Le barbu bucheron lança un regard noir à l'homme qui s'approchait de Pénélope Hitale et le tança

et toi là, que lui veux tu  à cette dame ?

Asseyons nous, la Marthe a raison, nous n'avons pas de temps à perdre. Denard, vous allez partir du campement des soldats jusqu'au nord avec quelques hommes et moi je pars vers le Sud avec un autre groupe. Qui se joint à nous ?

puis voyant la jeune lavandière se joindre à eux, il héla le tavernier puis lança un regard vers la tablée de nobles

du lait de chèvre pour tout le monde ! pas question de bière, nous avons besoin de voir clair, enfin pour ceux qui veulent participer aux recherches.

Après avoir couru dans la forêt miss honor se sentait plus détendue. Elle appréciait particulièrement cette fatigue. Elle se dirigeait vers le lac afin de se rafraîchir. Nimitz avait sauté de branches en branches pour la suivre. Il avait retrouvé pour quelques heures ses instincts de chat sauvage, état qu'il avait connu avant de la croiser dans un coin bien reculé de toute habitation humaine.
Elle avait dans sa poche le message envoyé par basile à sa demande de le rencontrer. Message qui lui disait :
Je vous attendrai à la tombée de la nuit, à l'entrée de la forêt
Basile

Elle trouvait l'heure du rendez vous un peu tardive pour elle qui aimait se coucher tôt et une heure un peu dangereuse. Après si il s'en prenait à elle n'imitz la defendrait et il aurait droit à quelques griffures...

L'auberge était remplie de monde. Était-ce toujours ainsi ? Pénélope n'aurait pu le dire car elle fréquentait peu l'établissement.
Un homme qu'elle ne connaissait pas l'aborda. Hum..... il voulait lui parler d' argent.
La vertu de l'argent ? répéta-t-elle faiblement.
Cela lui fit penser que si le nouveau maire décidait de la mettre dehors ou d'augmenter le loyer de son logement, elle aurait de gros problèmes.
Son bas de laine était bien maigre, et son frère ne lui demandait qu'un petit loyer. Mais les choses risquaient de tourner bien mal si Albert ne réapparaissait pas très vite. Où diable pouvait-il être ? Pourquoi avait-il disparu si brutalement ?
Peut-être pourrait-elle proposé de louer la deuxième chambre qui était inoccupée ? Cela pourrait lui assurer un petit pécule salutaire.
Elle entendait vaguement les hommes discuter des candidatures au poste de maire et prit vite un tabouret avant que ses jambes ne puissent plus la soutenir.
Un mot la sortit de sa torpeur : "Le bûcher est allumé, la première victime va bientôt être sacrifiée !"

Mon dieu ! J'avais totalement oublié ça ! Les Blancs Manteaux veulent nous faire brûler les uns après les autres ! Mais pourquoi ? Qu'avons nous fait pour mériter ça ?
Basile , je suis prête à voter pour vous . Pensez-vous pouvoir nous protéger contre cette menace ?
Que ferait Albert s'il était là ? Mais où peut-il être quand on a tant besoin de lui ?  S'il y a une battue , je veux en être .

Pénélope se releva brusquement, la voix vibrante, mélange d' angoisse et de détermination.

Finalement, bien qu'indirectement, les villageois avaient choisit la bonne personne à brûler, un loup était mort ce soir et c'était une bonne chose... les villageois avaient vu la menace de leurs yeux, il y aurait bientôt de la demande pour les produits spéciaux du marchant. De plus Achraf ayant été son employé pour quelques heures il ne verrait certainement aucun problème à ce qu'Ascelin prélève quelques petits os à son cadavre, les restes d'un innocent devaient avoir un certain pouvoir de protection, tout au moins dans l'esprit des villageois. Quand à la fourrure de la bête....
Non ça risquait d'être trop aggressif, même pour lui.... toutefois si le futur gros bras remplaçant d'Achraf s'en servait comme tapis de selle, ou qu'il s'en faisait faire une ceinture ou un étui pour une lame ça pourrait peut-être faire une bonne promotion pour les produits <<sacrés>> d'Ascelin, cela pourrait renforcer le coté sécuritaire des colifichets dans l'esprit des habitants si un des employés se permettait d'avoir un comportement propre à énerver les loup sans qu'il ne meurt pour autant.... c'est plus la dernière partie du plan qui risquait de poser problème...mais il allait encore y réfléchir, une idée lui viendrait peut-être plus tard.

Ascelin s'approcha du bucher

Alors est-ce qu'une phalange traine par ici, se demandait-il....

Drenor regarda médusé la scène et non sans grimacer, il s'écarta du tumulte et de la bête surtout, au cas où elle ne serait pas vraiment morte.

Voilà une demi victoire ? Finalement on aura tué l'homme le plus avisé et peut être le plus compétent ou était-ce juste de la rage et de la chance ?
En tout cas un Lycan ne viendra pas se repaitre de villageois cette nuit.

Toujours affublé de son gros sac à dos, Drenor se dirigeait à présent vers la mairie, il lui tardait de savoir ce que le maire avait prévu, et tenter par la même occasion de se rendre utile auprès de la communauté locatercienne.
Frappant franchement à la porte municipal, le vagabond attendait patiemment tout en regardant le bucher fumant et noirci.

La battue n'avait rien donné. Albert restait introuvable. Où était-il ? Que lui était-il arrivé ?  Au moins, pouvait-on espérer qu'il était encore en vie, quelque part.
Fourbue, Pénélope n'aspirait plus qu'à aller se reposer mais une dernière épreuve attendait les Locaterciens.
L'heure du bûcher était arrivée.
Pénélope ferma les yeux et baissa la tête lorsque le malheureux Archaf fut jeté dans les flammes. Quelle horreur !
Pénélope porta les mains à ses oreilles pour étouffer les cris agonisants du pauvre bougre. Elle sentait de l'agitation autour d'elle, les cris avaient changé.
La veuve Hitale releva la tête, essayant de comprendre la raison de cette nouvelle excitation des foules.

Que se passe-t-il encore ? demanda-t-elle à la volée.
Regardez, lui répondit une voix. Il a tué Marthe !
Marthe ? Marthe ? Mais pourquoi ?
Et avant qu'elle ne poursuive ses questions, on vit  le corps embrasé de la vieille paysanne se déformer et révéler sa nature lycanthrope.

Bouche bée, Pénélope s'accrocha au premier bras qu'elle trouva près d'elle. Alors ces vieilles histoires étaient donc vraies ? Marthe était un démon et le capitaine pensait qu'il y en avait d'autres !
Sans s'en rendre compte, Pénélope commença à regarder autour d'elle plus attentivement. Qui ici pouvait bien être un démon ?