[Partie 6] L'histoire (RP)

La voyageuse avait passé son après midi a se promener à travers la ville. Elle voulait essayer de comprendre un peu mieux les habitants aussi elle pensait que des éléments de réponse à travers l'aspect des rues, des maisons... leur entretien ou non...
Elle avait été frappé de voir certaines jolies maisons laissées à l'abandon, les portes et fenêtres fermées... peut être était ce les vestiges de l'ancien combat mené avec les loups, ou d'autres drames... Elle avait croisé quelques gens à travers les rues mais ceux ci se dépêchaient et ne passaient que peu de temps a discuter d'un jardin ou sur le pas d'une porte. Il y avait peu de rire d'enfant... ou de gens saluant à travers les rues les individus qu'ils croisaient.
Finalement ses pas l'avaient ramenés à la taverne le seul lieu qui semblait le plus vivant et était un des lieu ou une chaleur et une odeur de cuisine pouvait être accueillant en ces temps obscurs.
Elle montra son laisser passer en enlevant sa capuche de sa tête pour être mieux reconnu par celui qui gardait discrètement la porte et entra dans l'auberge. Elle eu un petit mouvement de recul en reconnaissant l'homme attablé dans un coin. Elle ne l'avait pas tout de suite reconnu car il avait une tenue plus discrète mais son regard était le même : vif et qui semblait vous transpercer pour lire en vous. Elle soutint son regard en cherchant à mettre dans son regard de la confiance en soi mais sans y mettre une recherche ou envie de l'affronter, juste une envie de ne pas s'abaisser devant lui.
Elle aperçu Gambrinus installé a une table et la salua d'un signe de tête car il n'était pas seul. Elle alla à une place proche de lui et mourait d'envie de se joindre à eux mais ne voulait pas déranger. Elle attendit patiemment que la serveuse s'approche d'elle et quand ce fut fait elle profita du moment de passer commande pour l'interroger un peu : elle lui demanda tout d'abord ce qui était proposé pour le repas et ce que elle elle en pensait ? elle espérait ainsi lier une nouvelle connaissance mais cela serait aussi le cas de cette serveuse ??? Enfin pour le savoir il fallait essayer...

La voyageuse accepta avec plaisir l'invitation de Gambrinus. Effectivement une fois de plus il lui facilitait les choses...
Elle se leva et alla s'assoir à sa table en espérant pouvoir participer à cette discussion qui peut être allait être intéressante. Elle s'adressa à Gambrinus :
<< Mon nom n'a rien de secret, je m'appelle Ameline Fromentin, mes ancêtres produisaient du blé. je vous remercie de m'accepter à votre table, surtout en ces temps obscurs et de méfiance. Apparemment ce n'est pas la première fois que des loups garous tuent dans ce village et que les blanc manteaux viennent pour y faire bruler des monstres et des innocents. Celui présent actuellement ne m'inspire pas très confiance. Qu'en pensez vous, vous qui êtes ici depuis plus de temps que moi ? >>

Nouveau coup de corne.
Aucun doute, le bûcher était prêt et le Blanc-Manteau ne tenait plus en place.
Florie aurait voulu se cacher dans un coin , ne plus rien savoir, ne plus rien entendre ni voir. Hélas, avec cet homme-là, on ne pouvait pas se cacher. Tous les habitants devaient être sur la place pour être compté.
Il ne manquait personne. Ouf ! Il semblait bien que le danger était éloigné pour de bon.

Mais non ! Le Blanc-Manteau ne voulait pas s'avouer vaincu et reconnaitre qu'il ne servait plus à rien. Il  voulait absolument qu'il y ait encore au moins un loup à Thiercelieux.
Et c'est la pauvre Linon qui fut sacrifiée pour satisfaire l'égo du moine-guerrier.
La grogne montait dans le village. Allait-on tous mourir les uns après les autres juste pour prouver qu'il ne restait plus de danger à Thiercelieux ?

C'est une honte dit Florie entre ses dents tandis qu'elle quittait la place.
Comment peut-on accepter ça sans réagir ? Après la peur qu'elle avait ressenti, puis l'horreur après le meutre de Linon, Florie ressentait de la colère.

On ne peut même pas quitter ce village maudit. Les routes sont surveillées.
Ah, si seulement on pouvait se débarrasser ce misérable Blanc-Manteau.
Pourquoi était-il seul ? Etait-ce vraiment un Blanc-Manteau ou un imposteur qui profitait de la réputation de Thiercelieux pour semer la terreur.La tête de Florie bouillonnait .
Bon, la présence d'un loup avait été avérée. Mais pour le reste, quelle preuve avait-on ? Rien, strictement rien, juste les dires du Blanc-Manteau.
Floriiiiiiie !!!!!! Tu rêves ma pauvre ! Mets toi tout de suite au travail fainéante !

La douce voix de l'aubergiste résonna dans toute l'auberge.
La jeune femme sursauta.
Vous pensez vraiment que les clients vont se bousculer ici avec tout ce qui se passe en ce moment, lui lança-t-elle.
Tais-toi insolente ! Qu'est-ce qui te prends de me parler comme ça ? Tu ferai mieux d'aller acheter du pain.

Florie ne dit rien, mais elle repensait à ce que lui avait dit le patron. C'est vrai qu'avant tous ces bûchers, jamais elle n'aurait hausser le ton contre l'aubergiste. Il fallait vraiment que ça change....partir loin ou se débarrasser des menaces qui pesaient sur eux chaque jour. Elle prit l'argent pour acheter le pain et sortit.

La voyageuse pensait à la matinée qui venait de s'écouler. En effet elle s'en voulait d'avoir cette fois participer à la mort d'une innocente, elle n'arrivait pas a s'enlever de la tête qu'une fois de plus elle devrait voter le soir même. D'accord elle ne pouvait pas y échapper, les routes étaient fermées et le blanc manteau avait bien des pouvoirs pour obtenir que tout le monde assiste à ses bucher, a les obliger à voter. Après cela n'enlevait rien a l'horreur de ces votes qui auraient lieu chaque soir. Elle se demandait ce qui était le pire mourir ou participer à la mort possible d'un autre innocent
La seule solution aurait été de le tuer ce blanc manteau mais ce n'était pas possible: Elle devait bien reconnaitre que les informations qu'il avait étaient justes comme la présence de loup, il avait aussi parlé d'un envouteur qui était l'ennemi des loups et des villageois... Elle avait craint le matin d'apprendre un nouveau danger mais non rien. Elle en était soulagé car elle se disait que deux dangers étaient suffisants. Ce qui était surprenant c'était que le ou les loups n'avaient pas tuer de villageois. Elle ne comprenait pas pourquoi : un désaccord entre loups ? un moyen d'arriver à un objectif inconnu ? la proie avait pu s'échapper ou se cacher ? il avait été envouté ? si c'était cela il était fort ce joueur de flute on pouvait le remercier mais il était aussi contre les villageois donc autant s'en méfier... après il pouvait y avoir des causes autres qu'elle ne pouvait pas connaitre...
Elle savait avoir un toit possible pour la nuit si elle survivait grâce au mot de Gambrinus, ce Gambrinus qui était parti. Il avait été correct avec elle cependant plus le temps passait plus elle devenait méfiante, se posait des questions et moins elle avait l'impression de comprendre. Elle aurait tant voulu pouvoir s'endormir et se réveiller en réalisant que tout cela n'était qu'un rêve mais non ce n'était pas possible. Elle aurait aussi aimer fuir ce lieu, marcher droit devant elle pour oublier... mais non impossible aussi les routes étaient gardées. Où qu'elle regarde le danger pouvait être caché, dans chaque villageois croisé... il y en avait au moins deux... mais lesquels ???

Finalement le cours de la journée avait permis à la voyageuse de reconsidérer un peu les choses. Elle se disait que malgrès les dangers proches il y avait d'autres villageois qui ne lui voulaient aucun mal et qui peut être même pouvaient l'aider à survivre aux évènements et à les vivre aux mieux. Restait juste à essayer de différencier ceux qui pouvaient lui vouloir du mal et les autres. Le souci est que les plus dangereux avaient tout intéret à bien se cacher que ce soit ce loup garou ou ce joueur de flute...
Elle décida donc de moins donner spontanément sa confiance aux inconnus mais de faire en sorte de ne pas tomber dans cet état de méfiance vis a vis de tout le monde, ce qui aurait aussi pour conséquence de lui gacher les moments à venir. Ces moments qui pouvaient être les derniers de sa vie.
Pour le moment le mieux était de ce rendre à l'auberge pour un souper chaud et bon plutôt que de manger un bout de pain... autant se faire plaisir et peut être aurait elle un peu de compagnie... Elle préférait encore se changer les idées en parlant avec les gens plutôt que de ressasser les choses seule dans son coin. Et même que celà lui permettrait par inadvertance d'entendre des choses qui l'aiderait dans son choix pour voter ce soir. Elle savait bien que ce moment aller arriver et qu'elle devrait s'y plier.. Elle n'avait pas trouver seule contre qui voter donc autant arréter de chercher seule...
L'auberge était pour elle un lieu plus accueillant que l'église...