Re: [Partie 6] L'histoire (RP)

Thanos Mar 3 Sep - 14:23

Thanos demeurait impassible tant aux chuchotement qu'au comportement puéril de Gyldas tout ce qui l'importait pour l'heure c'est que tout les villageois soit rassembler dans l'église. Nul ne saura qu'il avait choisit ce lieu dans le mince espoir de réconforter les gens car après tout nul autre endroit ne convenait mieux en cette période de crise pour apaiser les gens. L'angoisse et la peur étaient palpable mais il savait que cela empirerait lorsqu'au lendemain matin le premier cadavre, à moitié dévoré, serait découvert.

Il fit de son mieux pour rendre l'édifice saint aussi accueillant que possible, le débarrassant de la poussière et remplaçant le linge liturgique habituellement blanc par un autre de couleur écarlates aux croix dorées. Le ton était donné à présent il fallait exorciser la terreur des gens par le dialogue. Et qui sait peut être que de ces conversations habituellement stériles et infructueuses révèleront un indice quant à la véritable nature des gens. Il ouvrit les hostilités en prenant place dans la chaire, s'exprimant de sa voix caverneuse qu'un ton solennel rendait plus grave encore.

Cher frère et sœurs, peu m'importe l'animosité que vous nourrissez à mon égard qu'elle soit ou non justifié ne me pose aucun problème. La seule chose à laquelle j'aspire est la purification de ce village et dans la mesure du possible en épargnant un maximum d'innocent. Cependant comme nous venons d'en faire la triste expérience cela ne sera pas tache aisée. C'est dans cette optique que je vous ais tous convoqué aujourd'hui. Et que je vous convoquerais avant chaque élection qui signera la mort de l'un d'entre nous. C'est en tout cas ce que je projette si notre Créateur m'accorde le temps de le réaliser. Car sur chacun de nous pèsent dangereusement deux épées de Damoclès.

La première est évidement le risque dorénavant avéré d'aller se coucher sans ne jamais se réveiller finissant en pâture aux créatures du mal. La seconde c'est d'être injustement envoyé au bûcher pour y périr dans d'atroces souffrances. Il est indispensable, dès à présent, de se concerter pour déterminer à tord ou non qui est susceptible ou pas de venir ce soir se repaître de notre chair. Je veux que vous émettiez tous une opinion constructive. Point de jugement arbitraire, point de règlement de compte ni même de suspicion hasardeuse. Tachez de vous en tenir aux faits et gardez vos pressentiments pour vous.

Certes, pour l'heure nous ne disposons que de peu d'éléments sur lesquels nous fier mais avec le temps, ils s'accumuleront. Cela associé au fait que votre nombre est voué à être drastiquement revue à la baisse, j'ose croire que vous parviendrez à débusquer ces loups impitoyables. Maintenant comme je l'ais précédemment évoqué, il faut que vous demeuriez lucide et alerte quant à la situation déplorable dans laquelle nous sommes tous plongés. En résumé, il y a donc parmi nous, deux prédateurs qui ont tout intérêt à ne pas éveiller vos soupçons et pire encore à vous séduire pour orienter vos élections vers vos semblables.

Sachez également que la nuit pendant qu'ils festoieront sur votre corps, ils auront tout le loisir d'élaborer toutes sortes de plans pour mieux vous manipuler. Alors que de notre coté, nous demeurerons dans l'indécision tiraillés entre la peur de voter pour la mauvaise personne et celle d'en faire les frais à la faveur de l'obscurité. Pour finir, et avant de vous laisser la parole, je vais adresser ces mots à ces carnassiers à moitié cannibales. Je n'aurais de répit que dans votre mort ou dans la mienne et ni vos crocs ni les flammes n'atténueront ma détermination que j'espère avoir transmit au village.

Achevant son monologue qui fait aussi bien office de discours que d'enseignement, il repose lourdement ses coudes sur le bord de la chaire entrecroisant ses doigts sur lesquels il appuie son menton observant les gens en silence le regard incandescent ou presque. Maintenant la parole était donnée aux villageois qui détermineront l'avenir de ce village qu'ils soit dans la mort ou le salut de quelques rescapé. Le temps sera le seul juge alors que tout le monde tiendra un rôle déterminant dans les évènement qui s’amoncelleront.

Mais pour l'heure le prédicateur, inquisiteur, maire arborait ostensiblement une méfiance véhémente à l'encontre de tout un chacun. Pour lui tous étaient des démons potentiel que seul le feu pouvait innocenter. Cependant, il consentait à faire preuve de discernement pour tacher de sauver ce qui peut l'être.

Adhémar Mar 3 Sep - 16:30

Linon écoutait le maire, très impressionnée par ses paroles. Il parlait beaucoup et disait en réalité ce que chacun pensait. Cependant, il avait raison sur un point, il fallait rassembler toutes les bribes d'information de chacun et peut être que ça ferait avancer les choses. La jeune bergère avait envie de partager avec tout le monde ce qu'elle avait remarqué la veille et elle hésitait aussi à soulever un point étrange du discours du maire car cet homme l'impressionnait terriblement. Elle s'éclaircit la voix puis leva le bras avant de prendre la parole. Sa voix était légèrement tremblante, tant elle était impressionnée de parler devant tant de monde.

Je n'ai pas vraiment d'information claire et précise, mais je suis comme tout un chacun : j'entends et je vois. Ce que j'ai vu hier qui m'a le plus frappée lorsque les gens découvraient la flamme du bucher rallumée, ce sont les réactions extrêmes et je me suis fait la remarque intérieurement par la suite : à qui est ce que ça peut faire le plus peur cette flamme ?

tournant sa tête de gauche à droite et n'osant se retourner, Linon termina sa phrase en regardant droit devant elle

sans doute à un loup garou....

elle avait commencé à parler et malgré la crainte que lui inspirait Thanos, elle osa continuer tout en essayant de ne pas paraître insolente

Messire Maire, j'ai encore une petite chose à dire. Ca n'est toujours pas un élément déterminant mais une petite chose que j'ai remarquée en vous écoutant. Vous employez des pronoms personnels différents selon les circonstances. Un exemple qui m'a frappée : vous utilisez la première personne du pluriel dans la phrase : "pour l'heure nous ne disposons que de peu d'éléments sur lesquels nous fier" et ensuite, quand il s'agit de la recherche des loups garou, vous employez la deuxième personne du pluriel, comme si vous étiez exclu et que vous saviez déjà qui se change en monstre poilu la nuit venue.

craignant de s'attirer la foudre et la colère, elle ajouta maladroitement, pour finir

doit on en tenir compte ?

Eudes Mar 3 Sep - 19:30

Eudes écouta attentivement ce que le prédicateur avait à dire, il y avait de bonnes idée d'un point de vue théorique, mais entre la théorie et la pratique, il avait souvent un monde.

*Au moins il est réaliste, il annonce clairement que nous allons avoir des pertes avant d'éliminer un loup. Pas nécessairement la meilleur des chose à dire à court terme, mais sur la durée ça sera payant pour nous, après tout cela fera parti du plan, donc les habitants ne paniqueront pas. Il faudra juste gérer la période qui précèdera l'acceptation du plan est-ce que l'homme rouge en sera capable? Je l'espère, c'est un gros pari qu'il a pris, le village et la vie de tous ceux qui y résident sont en jeu. En tout cas il est audacieux. Quand au fait d'énoncer devant tout le monde pourqui nous allons voter.... *

L'escroc était encore en train d'analyser le discours du maire quand Linon réagit.

*Pas idiot de se servir des réactions des gens face au bucher, pas nécessairement pertinent toutefois, face à la mort brutal d'une personne les gens sont touché, surtout que cela pourrait être eux le lendemain, à moins d'être rodé, mais pareil, un ancien soldat ou un inquisiteur pourrait paraitre blasé sans pour autant être des loups...*

Linon réagit aux pronom utiliser par le géant.

*C'est pas faux, il a bien changé de manière de parler...*

Je ne suis pas sur qu'il faille trop s'en faire, il y a plusieurs solutions à ces substitution de pronom, il peut certes déjà avoir une idée de qui est un loup mais vouloir nous laisser nous faire notre propre idée sachant que sont point de vue serait surement rejeté. Cela peut être pour mettre une barrière entre villageois et maire dans le débat histoire de nous laisser faire notre choix que lui assumera. Ou et c'est selon moi le plus probable, cela pourrait n'être qu'une déformation professionnelle qui revient par habitude pour une fois encore metter une barrière entre l'homme d'église et ses ouailles. D'ailleurs vu le lieu où nous sommes le dernier choix cela s'approche de la certitude.

SednaX Mar 3 Sep - 19:37

Tamina avait tourné la tête vivement lors de la prise de parole de Linon. Puis elle l'avait écoutée de bout en bout, terriblement impressionnée. Cette petite jeune fille frêle et timide, habituellement toujours retranchée avec ses moutons, qui parlait devant quasiment tout le village réuni, pour émettre des réflexions aussi poussées ! C'est qu'elle cachait bien son jeu ! Sans vraiment de raison, Tamina se sentit fière de Linon. Elle lui fit un grand sourire quand elle eut terminé, afin de l'encourager et lui montrer son soutien.

Elle s'apprêtait à prendre la parole quand une voix s'éleva. Tamina se tordit le coup pour voir qui parlait, ne reconnaissant pas la voix. Elle eut une moue dubitative en reconnaissant le commerçant étranger arrivé le soir précédent. Mais elle l'écouta tout de même car elle avait été bien élevée.

Lorsqu'il eut terminé, certains villageois commençaient à chuchoter entre eux. Tamina patienta quelques secondes afin de s'assurer que personne ne comptait prendre la parole puis elle se lança.

Pour s'adresser au Maire, et aussi au reste des villageois, elle se leva.

"Que votre changement dans le discours soit volontaire ou non, il reste assez étrange lorsqu'on l'écoute, il faut bien l'admettre. Vous nous demandez de laisser nos pressentiments et de se contenter des faits, alors voici ce que je vois : vous, une torche d'alarme allumée et personne n'ayant avoué l'avoir allumé, un Blanc Manteau de retour et enfin un bûcher inutile. Pour l'instant, aucune victime de loup-garou à déplorer. Alors ne vous méprenez pas, je ne sais pas s'il y en a parmi nous ou pas, je sais que la dernière fois que des Blancs Manteaux sont venus ici, il y avait effectivement de ces monstres présents et j'ai vu ce qu'ils pouvaient faire, Dieu me garde. De plus, à part les villageois, personne ne savait ce que signifiait cette torche et je suis persuadée qu'aucun d'entre nous n'aurait allumé ce flambeau par plaisanterie, le sujet étant trop grave. Donc je suis tentée de croire qu'il y a peut-être des monstres de retour, pour notre plus grand malheur. Mais qui pouvait le savoir ? Et pour en revenir aux faits, les loups-garou seraient revenus comme par hasard, juste en même temps qu'un Blanc Manteau sans garnison et un prédicateur inconnu de tous ici ... Alors sans tirer de conclusion, que pouvons-nous croire, à votre avis ?"

Elle resta un instant debout en silence, attendant peut-être une réaction du maire, regrettant de ne pas avoir d'yeux derrière la tête pour pouvoir observer toute personne autour d'elle et tenter de deviner leurs pensées. Puis elle se rassit et attendit la suite.

Dorilys Mar 3 Sep - 19:53

A sa plus grande surprise, Gyldas avait écouté Thanos avec un grand intérêt. Elle devait bien admettre qu'il avait une grande éloquence. Son discours avait surement été meilleur que tous les siens lorsqu'elle était maire de sa ville.
Après tout, il n'était peut être pas si fou. Beaucoup cachent un coeur d'or sous leur carapace d'acier.
Mais l'inverse était hélas vrai aussi: certains villageois cachaient un loup. Et Gyldas avait beau observer chacun de ses concitoyens, aucun ne se dévoilait si facilement.

Elle écouta les autres converser d'une oreille distraite. Focalisée sur les nouvelles nappes, elle n'appréciait que moyennement la décoration imposée par le nouveau maire. Une église peu servir de refuge pour débattre, mais de là à la transformer, il y avait une limite que peu osent franchir, à moins de se moquer ouvertement de la sacralité de l'endroit où ils se trouvent. Pas grave, elle remettrait tout en ordre quand cette histoire serait terminée.

la voyageuse Mar 3 Sep - 20:36

La voyageuse était attentive à chaque mot dit cependant elle n'arrivait pas à démêler le vrai du faux. En effet certains villageois avaient une aise à parler et à tenir l'attention d'un public. Ils avançaient tous des choses justes, logiques cependant il pouvait être facile de tromper par les mots. Et toute la population était présente ainsi que les deux loups qui avaient tout intérêt à se cacher et à tromper.
Elle grisonna en pensant qu'elle allait devoir voter et amener quelqu'un a la mort, à moins que ce soit elle qui meurt.
Elle resta à sa place sur le ban en attendant la suite....

Eudes Mar 3 Sep - 21:06

Eudes vit la jeune serveuse qui lui avait apporté de la bière la veille se lever pour prendre la parole, elle exposa des arguments allant à l'encontr edes intérêts de tous les "nouveaux résidents" du village, ce qui ne servait clairement pas les intérêts du vieux "marchand", aussi après avoir laissé un temps d'attente pour donner l'opportunité au Maire de répondre il se décida à prendre à nouveau la parole.

Certes c'est un drôle de hasard que les loups soient de retour pile à la venu d'étrangers... Mais on peut aussi prendre le problème en sens inverse, il semblerait que la personne qui ait allumé le flambeau soit le Blanc Manteau, qui aurait été envoyé pour s'assurer que le fléau soit bien exterminé. Ca se sont les fait, après brodons un peu vu que ça semble la coutume... Si par hasard une personne avait été mordu par un loup il y a 6 mois, que la personne par crainte, justifié, du bucher ai choisit de taire cette blessure, il serait alors possible qu'un autre loup ait résidé au village après l'extinction prévu des lycans et le départ des Blancs Manteaux. Après il est possible que le villageois infecté ait attendu justement une dernière visite des blancs manteaux pour agir ou bien même il se pourrait qu'il ait fallu tout se temps pour que la transformation soit effective. Continuons à suivre cette hypothèse, dans le cas où notre lycan ait choisit de rester au calme le temps que les Blancs Manteaux oublie ce village, la venue de notre maire aurait pu le troubler et le faire agir de manière moins réfléchit laissant une trace de se présence qu'aurait alors vu notre ... "ami" Blanc Manteau le poussant lui même à allumer la torche pour annoncé qu'il remettait en place une purge.

Eudes pris une pause dans son récit hypothétique, autant pour reprendre son souffle que pour voir si quelqu'un le suivait encore, ce qui était loin d'être sur.

Dans le cas ou le lycan serait juste récemment devenu un vrai loup on peux alors facilement imaginer qu'il ait pu agir sans considération pour sa propre sécurité et ai laissé des trace de s aprésence dans le village vu encore une fois par le Blanc Manteau qui a alors allumé la torche et la fin est la même

Eudes regarda les villageois et le maire avant de clore.

Alors certes tous cela n'est que supposition, mais c'est tout aussi plausible que le fait d'avoir comme par hasard des loups étrangers qui arrivent là aussi comme par hasard au moment où un Blanc Manteau viens faire une inspection. En fait en y réfléchissant, et au vu du passé du village, ça a même plus un coté probable que plausible, personnellement je chercherais au moins un loup, si ce n'est les deux, chez les habitants permanent du village, d'ailleurs je mettrai ma main à couper que notre maire n'est pas un loup mais bien leur fléau.

Thanos Mar 3 Sep - 21:22

Thanos se redressa aux réflexions qui lui furent soumise et qu'il accueilli avec un rire désinvolte. Enfin il croisa ses bras puissant à la musculature proéminente dominant la foule d'un regard sombre. Il ferma par la suite les yeux penchant la tête en ce qui s'apparentait le plus à une prière silencieuse. Enfin il ouvrir les yeux et abattit pesamment ses mains robustes sur le bord de la chaire pour prendre à nouveau la parole.

Nous avons tous quelque chose de suspect et vous faîtes bien de faire preuve de vigilance à mon égard et cela même si mon temps est compté. Je ne tacherai même pas à tenter de me justifier de quelque façon que se soit car la mort aura tôt fait de m'innocenter, qu'elle survienne par les crocs ou par le feu. Bien au contraire je suis ravi d'avoir susciter en vous la méfiance, conservez là qu'elle vous guide à la prudence et à l'observation. Ne sombrez cependant pas dans la paranoïa qui vous privera de lucidité et vous conduira à la folie. N'omettez pas que les loups seront faire preuve de sang froid car contrairement à vous, ils savent où ils mettent leur pattes hideuses.

Sachez qu'ils auront tout intérêt à détourner votre attention en semant le doute et la discorde tout comme en cultivant la naïveté et la gentillesse. Tout est bon pour survivre qu'importe que cela soit grâce à votre pitié ou votre confiance ou votre amour ou votre respect. Retenez aussi, que les loups seront toujours beaucoup plus solidaire que vous dans cette épreuve. Bien sure, ils se garderont bien de le montrer et si par chance vous parveniez à en débusquer un l'autre ne fera preuve d'aucune hésitation à faire brûler son confrère pour se tirer d'affaire. C'est une véritable guerre qui vient de commencer par leur apparition et il n'y aura qu'un seul camp victorieux.

Ceux qui à la saison dernière étaient vos alliés sont peut être aujourd'hui vos ennemis. Je ne divulguerai pas le nom de mon successeur mais sachez que lors que je trépasserais, effaçant par la même tout les soupçons qui pesaient sur moi, celui qui prendra ma place sera tout aussi innocent. Combien même ais je été un prophète de mauvaise augure, combien même n'ai je d'affection pour aucun d'entre vous, combien même je serais capable de tous vous brûler pour avoir la certitude de tuer définitivement ces démons, combien même ais je révolutionné l'organisation de ce village, il y a une chose que vous ne pourrez jamais me reprocher, c'est d'avoir tout mit en œuvre pour vous donner tout les éléments afin de sortir vivant de cette terrible épreuve... du moins pour les quelques villageois qui survivront... et je prie le créateur pour qu'il ne s'agisse pas de ces fléaux mi hommes mi bêtes.

Ils observaient les gens avec insistance comme s'il sondait leur âmes. Nulle peur, nulle angoisse, nulle anxiété l'animaient seule l'excitation et la détermination l'animait. Une telle volonté s'attachait presque à la folie tant il semblait défier la mort à la limite de l'invoquer. Se penchant en avant, il inspecta le bûcher au loin, visible par les portes ouvertes avant de prendre une grande inspiration en constatant que la nuit approchait.

Hâtez vos délibérations car bientôt l'heure sera aux actes et demains nous aurons deux morts à déplorer. Espérons seulement que parmi eux se trouvera un suppôt des enfers.

SednaX Mar 3 Sep - 22:13

Tamina se rongeait les sangs mais fut capable d'écouter jusqu'au bout les discours des deux compères, qui semblaient bien se serrer les coudes. Le Blanc Manteau n'avait-il pas dit qu'il y avait justement deux loups-garou ? Non, cela semblait trop ... trop peu ... discret. Peut-être ces deux hommes n'avaient-ils rien à voir avec un quelconque monstre, mais malgré tout, Tamina ne pouvait étouffer sa méfiance naturelle envers les étrangers, accrue depuis qu'un camelot dont personne ne se souvenait avait infecté le village et créé un désastre quelques mois auparavant. Elle tenta de retenir ses propos acerbes, mais une remarque lui échappa tout de même, dite juste à peine assez fort pour être entendue par quelques personnes autour :

"Je ne sais pas si vos "hypothèses", l'ami, sont fondées ou non, mais vous me semblez un bien fin connaisseur de ces monstres ... A quoi cela peut-il être dû ?"

Elle ne mentionna pas son apparente affection pour l'homme en rouge qui semblait presque se délecter du spectacle des villageois pris à la gorge, qui étaient terrorisés par ces événements contre lesquels pourtant tous avaient beaucoup prié.

Gambrinus Mar 3 Sep - 22:19

Bières et jambons mis en lieux sûrs, Gambrinus avait amené la jeune femme jusqu'à l'église mais avait hésité à y entrer lui même, finalement la curiosité l'avait emporté mais avait préféré rester debout, adossé au pilier le plus au fond de l'église. Il était hors de question d'accepter une attitude de soumission, le prêcheur debout et tous les autres assis à ses pieds ; cela ressemblait trop à une mise en scène pour que ce soit le fruit du hasard.
Au fur et à mesure du discours, le ton changeait, des discours vindicatifs de la veille il était devenu plus protecteur, presque paternaliste. Réelle empathie pour un village traumatisé par la mort d'un innocent ou énième manipulation ? Le brasseur se demandait quelle face était réelle et laquelle n'était montrée que par calcul.

En revanche l'attitude de ce marchand sorti de nulle par lui déplaisait au plus haut point, ses discours n'étaient de suppositions et supputation et se terminaient toujours par la me même acte de soumission au nouveau maire, quels intérêt pouvait il avoir à cela ? Sans doute financier tant l'argent semblait être important à ses yeux, à moins que cette association soit bien plus démonique.
Le voilà que lui aussi partait en conjectures plus ou moins farfelues, Gambrinus secoua la tête comme pour se réveiller, après tout hormis cette maudite torche quelle preuve avait on réellement de la présence de ces fameux loups ? Car eux n'avaient encore tué ni homme ni bête, alors que sur la seule affirmation de leur présence, les hommes ne s'étaient pas fait prié pour brûler un innocent. Tout le village était il en train de devenir fous ?

Il s'adressa aux habitants :
Dites, pensez vous vraiment que ce soit le lieu pour parler de tout ceci ? Nous sommes en la maison du Seigneur ici, pas en celle du Malin, je pense qu'on peut tout aussi bien débattre à 'auberge devant une chope de bière. Comme je ne suis pas que vénal, le premier tonneau est offert, vous faites comme vous le coulez mais pour ma part je préfère parler le gosier désaltéré, je m'en vais à l'auberge
Puis s'adressant à la jeune femme :
Si tu veux retourner moi à l'auberge il y a de la place dans la carriole. Tant que j'y pense et comme plus rien ne semble sûr désormais, rappelle moi de te rédiger une autorisation pour accéder à la brasserie, si je venais à disparaitre tu y serais en sécurité

Thanos Mar 3 Sep - 22:40

Thanos secoua la tête aux réflexions émise constatant l’inévitable connivence qu'il y avait entre Tamina et Linon qui pouvait somme tout s'avérer suspect. Il se frotta la bouche avec vigueur en supportant stoïquement les remarques insidieuses de quelques villageois. Enfin après un long soupir, il prit la parole une dernière foi pour aujourd'hui.

Si je vous ai convoqué ici ce n'est évidement pas sans raison. C'est parce que je savais qu'en ce lieu vous sauriez faire preuve de retenue et de respect les un avec les autres malgré la conjoncture sinistre qui nous pousse à nous suspecter, à nous haïr. Chacun d'entre nous est pour l'heure une menace potentiel pour l'autre et ce n'est pas aviné que nous nous montrerons plus lucide même si cela rempli la bourse de certain. Qu'adviendra t'il de cet or lorsque la mort aura prit son due. Ma connaissance des démons vient de ma lutte à leur encontre d'où ma solide constitution. Évidemment cela ne me rend pas immunisé au poison pernicieux que leur morsure propage transformant le plus aimable d'entre nous en bête cruel.

Braquez vous contre moi si cela vous chante, a ma mort, cela prouvera que votre apparente gentillesse cache peut être l'inavouable. Maintenant je vous conseil de continuez à parler entre vous en prenant le chemin de vos masures. Couchez vous tôt, non pas pour laisser libre cours à la barbarie des démons mais pour que demain vous soyez plus apte à prendre les lourdes décisions qui s'imposent. N'essayez pas de veilleur dans l’espoir de leur échapper, cela est vain. Ils seront à deux contre uns avec leur sens exacerbés et leur faim qui décuplera leur force surhumaine. Leur proie n'échappera pas à son triste sort, aussi c'est par l'intellect et non la violence que vous parviendrez à sauvez vos vies. Allez en paix et songez à votre avenir, et je vous souhaite en toute sincérité qu'il existe.

Descendant lentement de la chaire, il épousseta sa tenue devenue poussiéreuse du ménage qu'il a fait avec assiduité. Pour lui, les dés étaient déjà jeté et seul compte demain et ce qui pouvait être entreprit pour confondre les loups garous. La nuit sera certainement éprouvante pour tout le monde avec son lot d'angoisse et de mort.

Ehm Ji Mer 4 Sep - 1:13

Le lendemain matin, à l'aube pétante, le son de corne retentit dans la place de l'Étoile.
Lorsque les villageois accoururent, ils constatèrent que le blanc manteau les avait pris de court car le bûcher était déjà allumé.

- Tremblez, locatherciens, car vous allez assister à l'exécution eh toi veux-tu être le prochain à passer au bûcher ?

Incompréhension parmi les villageois, tandis que le blanc manteau pointait un villageois du doigt.

- Si j'en vois encore un seul qui baille pendant que je parle, je l'envoi directement dans les flammes ! Où en étais-je ? Ah oui, je vais exécuter l'un des vôtres afin de se débarrasser du mal qui vit dans votre village !
- Quel mal ? Mis à part le pauvre boucher, on n'a vu personne mourir depuis des mois !
- Vraiment ? Personne n'est mort cette nuit ? Oh... Je vais faire le tour et vous compter un à un... Non, deux par deux, cela ira plus vite. Non, un à un, ce sera plus sûr. Et vous en profiterez pour me donner un nom et un seul, celui que vous suspectez le plus d'être un loup-garou.

Alors le blanc-manteau fit le tour, et une fois qu'il eut terminé, il déclara, l'air un petit peu gêné :
- Bon. En effet, personne n'est mort. Mais ce n'est pas une raison, dans le doute, je préfère qu'on envoi l'un d'entre vous à trépas. Toi, là, jeune-fille, ce sera ton tour. Terrifiées, plusieurs femmes sentent le regard du blanc manteau se poser sur elles.
- Toi la jeune-femme là ! Dit-il en se saisissant de Gyldas. Mais, mais...

Tandis qu'elle se débat, il met un pied en arrière, puis la jette au sol.
- Locatherciens, un grand malheur s'est abattu sur votre village ! Cette personne est de toute évidence emprise d'un charme maléfique ! Je vous annonce solennellement qu'il n'y a non pas seulement deux loups en votre village, mais également un envoûteur, qui doit certainement vouloir charmer chacun d'entre vous pour assouvir une quelconque vengeance ! Avec un instrument de musique, comme une flûte par exemple, ou que sais-je encore !

Pendant qu'il s'adressait à l'assemblée, la jeune Gyldas tenta de s'esquiver discrètement. Mais on ne roule pas un blanc-manteau aussi facilement, et celui-ci eut vite fait de la rattraper. Il n'y eut pas à attendre bien longtemps pour que la jeune femme connaisse le supplice des flammes. Et tandis qu'elle se consumait, les villageois manifestèrent vivement au blanc manteau leur mécontentement contre sa cruauté. Bien que bien armé, il était acculé, et sa survie provint certainement de l'irruption de la louve enflammée en plein milieu de la place. Elle cria et bouscula plusieurs villageois les blessant au passage, jusqu'à ce qu'elle fut stoppée net par la lame du blanc manteau.
- Ne vous l'avais-je pas dit ? Me croyez-vous à présent ? Je reviendrais vous voir demain matin, même heure, même supplice !

Vexé, voire même très énervé, il quitta la place et disparu on ne sait où.

Dorilys Mer 4 Sep - 9:05

Gyldas avait toujours su que ce jour viendrait, et même si elle aimait sa vie d'humain, elle s'y était préparée. Seul l'instinct de survie l'avait poussé à tenter d'esquiver son ravisseur. Elle voulu résister à sa transformation, mais les flammes eurent raison d'elle et son apparence de louve blanche fut dévoilée aux villageois. Le lycan prenant le dessus sur la femme médecin, elle réussit à se libérer de ses entraves fragilisées par les flammes et bondit au milieu de la place des Etoiles. Pourtant, sa pensée fut :

** Je vais massacrer mes amis **

Il n'en était pas question! Lycan ou pas, Gyldas avait aimé sa vie à Thierceleux. Son salut résidait en son ennemi véritable: le blanc manteau. C'est sur lui qu'elle bondit alors, certaine qu'il allait se défendre. La lame du couteau s'enfonça en plein coeur de Gyldas qui s'écroula instantanément. Les flammes terminèrent leur crémation. Le fléau endigué, le charme fut rompu. Mais le corps calciné était désormais méconnaissable et les villageois ne purent reconnaître la forme humaine de Gyldas qui gisait maintenant au milieu de la place.

Pour eux, elle resterait à jamais le lycan qui aurait pu faire une victime de plus cette nuit.

SednaX Mer 4 Sep - 9:14

La corne sonnant pratiquement sous ses fenêtres, Tamina fut tirée de son lit en sursaut. Linon avait à nouveau dormi avec elle cette nuit mais une fois encore, Tamina la laissa se réveiller à son rythme et couru sur la place, le coeur battant, se préparant à l'horrible spectacle.

Elle cru d'abord que le Blanc Manteau devenait fou ... Puis elle le vit attraper Gyldas et la jeter dans les flammes. Cependant, elle poussa le même cri d'horreur que les autres villageois lorsqu'un énorme loup garou blanc surgit des flammes et bondit parmi les personnes présentes. Celui-ci semble tituber puis se jeta brutalement sur le Blanc Manteau. Tout le monde pu voir ce dernier retirer sa lame du corps de l'énorme bête qui gisait à présent carbonisée, sur le sol, seule au milieu d'une ronde de badauds s'esclaffant, ne sachant s'il fallait être joyeux ou terrifiés. Tamine, elle, était terrifiée, elle marmonna pour elle-même :

"Gyldas vivait avec nous depuis plusieurs mois ... Elle avait donc effectivement réussi à nous cacher son état tout de temps ... Alors elle venait d'ailleurs, mais elle a largement eu le temps de contaminer quelqu'un ... "

Elle ferma les yeux, tentant de ravaler les larmes qui montaient, et rentra chez elle en se mordant les lèvres pour ne pas éclater en sanglots. Au fond d'elle-même, elle avait tellement espéré que cette histoire ne recommence pas ... Et voilà que la preuve indéniable était faite. Elle allait devoir s'endurcir le coeur et l'esprit pour supporter les événements à venir. Ne plus penser à Dastan.

Thanos Mer 4 Sep - 11:50

Thanos se précipita hors de l’église, où il avait passé la nuit, pour se rendre sur la place du village attiré par le son de la corne. Lorsqu'il vu que Gyldas fut choisit il ne put réprimer un sourire torve tout en plissant les yeux ne la quittant plus de son regard dérangeant. Il ne fit pas le moindre mouvement devant la colère légitime de la foule car cela ne l'importait que peu, seul compté alors le bûcher et ce qu'il pouvait révéler. Ses yeux s'écarquillèrent devant la transformation en louve de la villageoise pourtant tant appréciée, puis il se fendit d'un rire joyeux face à sa souffrance soupirant enfin de dépit lorsqu'elle fut abrégé par la lame du blanc manteau. Lorsqu'il apprit pour l'envouteur, il fronça les sourcils s'animant d'une colère à peine contenue de savoir qu'a peine soulagé d'une menace, une autre surgissait. Enfin, il profita que tous étaient rassemblé pour faire un nouveau discours tachant d'exhorter la foule à se concentrer sur ce qui lui semblait primordial.

Frères et sœurs, pleurez la mort de ce qu'elle fut Gyldas et réjouissez vous de la disparition de ce qu'elle est. Ce que vous venez de voir illustre mes propos lorsque je vous disais que même la gentillesse et la bienveillance peuvent dissimuler le pire de vos cauchemars. Malheureusement cette journée demeurera sombre car nous savons à présent qu'en plus de rester un loup, il se trouve également être parmi nous un dévot de l'enfer prêt à user de ses maléfices pour vous corrompre à sa cause. Le danger reste donc omniprésent, à plus forte raison que nous sommes pour nous même une menace si notre vote désigne un innocent. Redoublez de vigilance, analysez le comportement de chacun, plus les jours passent et plus nous comme eux nous rapprocherons de nos objectifs respectifs. Notre seul avantage à présente, est de savoir qu'ils ne sont plus à 2 contre nous mais que dorénavant c'est les innocent contre le loup garou contre l'envouteur.

Nous avons le nombre pour nous et ils ont notre ignorance pour eux. Alors tachons d'y remédier rapidement avant de finir consumé ou égorgé ou charmé. Cette nuit personne n'est mort et nous devons surement ce bienfait à l'intervention providentiel d'un inconnu. Que le créateur le bénisse et qu'il nous inspire dans nos décisions à venir dans l’éradication du mal qui nous assaille. Profitez de cette nouvelle journée pour vous changer un peu les idées et chercher réconfort auprès de vos proches car ce soir je vous attend une nouvelle foi à l'église pour éclairer nos futurs bulletin. Avant de vous livrer à vous même, je tiens à remercier le créateur pour avoir permis que mon élection rime avec la mort d'un démon. J'espère avec votre aide que cela se reproduira très rapidement.

S'inclinant à peine, les mains jointes il observa la foule avec un regard inquisiteur qu'il finit par détourner sur le cadavre de Gyldas dans un tressautement d'épaule trahissant un rire silencieux. S'éloignant les mains dans ses manches d'un pas rapide et assuré, il songea dès à présent à ce qui se passera la nuit prochaine puis dans la matinée qui suivra. Pour l'instant, les évènements se montraient enfin clément à l'égard du village laissant peut être supposer une lumière au fond du sombre tunnel. Quoiqu'il en soit, il restait encore fort à faire pour parvenir à survivre et à sauver ce qui peut l'être dans le délai impartit surtout avec la découverte du praticien de la magie. Décidément, il ne regrettait vraiment pas sa venu en ce lieux bercés de légendes toutes plus funeste les unes que les autres.

Lionel Mer 4 Sep - 19:06

Nouvelle matinée, nouveau bûcher.

Comme presque tous les Locaterciens, Florie se rendit place des Étoiles au son de la corne.
L'ambiance était particulière. Certains avaient clairement peur, certains priaient pour qu'une aide divine intervienne. D'autres se réjouissaient d'avance avec férocité.
Florie, elle, ne savait plus trop ce qu'elle ressentait. Elle avait peur de voir d'autres innocents brûler vifs et elle espérait que si bûcher il devait y avoir il débarrasserait la ville d'un démon.

Quand le Blanc-Manteau jeta la pauvre Gyldas dans le brasier, Florie ferma les yeux très fort. Les cris étaient atroces mais bientôt des clameurs venant de la foule lui firent rouvrir les paupières. Incroyable ! Ainsi la menace était donc réelle ! Gyldas , cette femme si douce et bienveillante, était un Lycan et le Blanc-Manteau affirmait qu'il restait encore deux démons en vie.
Sans y faire attention, elle se mit à observer les gens alentours avec plus d'attention. A qui pouvait-on encore se fier ? Aux habitants de Thiercelieux ou bien aux voyageurs de passage ?

Thanos fit un petit discours bien ficelé. Le personnage n'était pas sympathique, loin de là, mais il savait parler juste.

Le danger n'étant que le soir, Florie décida de retourner à l'auberge. Quoi qu'à bien y réfléchir, le danger pouvait aussi être diurne. Le patron n'allait certainement pas la recevoir avec un bouquet de fleurs.

Adhémar Mer 4 Sep - 20:35

C'est encore une fois des cris épouvantables qu tirèrent Linon de son sommeil. Elle se précipita sur la place de l'etoile pour y assister à la fin terrible de la femme médecin qui n'était autre qu'un de ces loups garou. Elle aperçut son amie Tamina qui quittait les lieux visiblement affectée par la vision d'un loup. La bergère se remémora les confidences de Tamina à propos de son fiancé. Elle allait la rejoindre lorsque l'inquisiteur-maire commença à discourir. Il évoqua l'intervention d'un inconnu pour expliquer le fait que les loups n'avaient pas fait de victime.

Linon s'en retourna chez Tamina, inquiète pour elle, tout en s'interrogeant.

Mais qui donc pouvait avoir un tel pouvoir d'empecher les loups de dévorer les habitants et comment s'y prenait il ???

Elle retrouva Tamina, déconfite et au bord des larmes. Elle lui fit part de ses interrogations, espèrant l'aider à oublier le passé en faisant face à l'avenir, si sombre soit il.

la voyageuse Mer 4 Sep - 21:30

La voyageuse n'avait pas passé une bonne nuit car elle avait craint d'être tirée de son sommeil pour être conduite au bûcher, aussi chaque petit bruit normal dans une auberge avait troublé son sommeil. Elle avait passé un petit moment calme la veille au soir, avec cet étranger en mangeant avec lui un bol de soupe et appris ainsi son nom : Gambrinus. Elle l'avait remercié timidement d'accepter de l'héberger. Elle devait bien reconnaitre que cet acte était très généreux car elle savait que lors de moments difficiles et angoissants la majorité des gens se méfiaient encore plus des étrangers et se repliaient sur eux même, même parfois coupaient les ponts avec des connaissances ou des voisins même connus depuis des années. Cela n'allait pas l'aider à trouver un travail et elle pouvait être contente d'avoir ces quelques pièces qui lui permettraient de se nourrir convenablement pendant quelques temps. Même si elle était amenée à mourir ce soir ou dans les jours à venir ce ne serait pas de faim ou de froid. Elle n'allait pas gaspiller cet argent mais au moins elle comptait bien profiter de petits plaisirs de la vie : manger ce qu'elle aimait...
Elle s'était réveillée au cours de la nuit et avait regardé à travers la vitre : elle avait vu la population se rassembler autour du bûcher. Elle avait vu ce blanc manteau qui bien qu'étant soit disant un moine soldat, il ne lui inspirait que peur et haine. C'était surprenant mais si elle avait pu elle aurait voté contre lui. C'était a ses yeux l'être le plus inquiétant... il était même plus inquiétant que ce loup qu'il avait tué.
Bien sûr elle avait été horrifiée de voir par ses propres yeux le loup enfin plutôt la louve.. au début elle avait eu pitié pour cette femme et ne croyait pas complètement a cette histoire de loup garou. Maintenant elle devait bien se faire à l'idée qu'ils existaient mais elle ne comprenait pas comment ce blanc manteau pouvait savoir qu'il en restait un encore et qu'un autre danger existait...
Elle se rendait compte qu'en apparence rien ne permettait de savoir qui était un ennemi ou non. Elle refusait de se laisser complètement diriger par la peur. Elle décida finalement de ne pas trop changer son mode de vie, son attitude vis a vis des gens, elle ferait juste un peu plus attention aux propos des uns et des autres.
Pour le moment elle avait préféré ne pas prendre trop de risque, se laisser un peu diriger par les choix des autres comme accepté la proposition de ce Gambrinus mais ne valait-il pas mieux qu'elle se manifeste un peu plus ? car en effet elle devait bien reconnaitre avoir agit avec un peu de lâcheté à l'église. En effet certains villageois avaient eu le courage de débattre, d'avancer des idées, de tenir des propos au risque de se mettre en avant et d'être plus en danger. Elle allait continuer a réfléchir a son attitude à venir.

Gambrinus Mer 4 Sep - 21:42

Gambrinus s'en était allé directement à la taverne, sans prononcer une seule parole durant le trajet au risque de paraitre insensible à l'émotion des discours du nouveau maire et par là même antipathique à La Voyageuse. Mais il avait besoin de ce moment de calme pour réfléchir à tout ce qui venait d'être dit, et plus particulièrement au discours du maire. Il était un véritable mystère pour le brasseur, montrait à chaque apparition un visage nouveau et, si tout dans son être le rendait détestable, il fallait bien reconnaître qu'au travers de ses délires mystiques, ses points de vue étaient sensés même si cela était rarement ce que les habitants auraient aimé entendre.

Ce n'est qu'en descendant de la carriole qu'il revint dans le monde. S'adressant à la jeune femme :
Pour sûr je n'aime pas le maire, je n'aime pas ses manières de brusquer les gens, je n'aime pas son rire de dément, je n'aime pas sa religiosité, je n'aime pas ... enfin je crois que je n'aime rien chez lui mais je suis de moins persuadé qu'il est du mauvais côté même si il serait difficile de me le faire avouer en public, peut être son combat est il juste. j'avoue que je ne sais que penser...
J'arrête de t'embêter avec mes états d'âme, allons dîner, ne pense qu'on en a tous deux bien besoin, je pense que nombre de villageois rejoindrons l'auberge, ne serait-ce que pour ne pas rester seul chez eux la nuit

Ils durent faire preuve de patience avant de pouvoir se faire servir, tout le monde ayant été écouter le maire, le service de ne reprit que lentement et tout le monde avait la tête ailleurs. Gambrinus également puisqu'il oublia de faire servir les jambons du défunt boucher.
Néanmoins l'ambiance devenait progressivement moins morose, le raps fut agréable, la jeune femme lui racontait son périple à travers les campagnes et lorsqu'elle prit congés en déclinant l'équipage des mules pour rejoindre la brasserie, il s'intégra à un groupe de joueurs de dés. La mise était symbolique mais cela permettait de passer le temps sans avoir à penser à ce qu'il allait sans doute aucun se passer à l'aube.

Lorsque la corne retentit, le brasseur s'en était en train de soigner ses mules dans l'écurie de l'auberge, la présence des animaux familiers le rassurait et lui donnait le sentiment tronqué que les choses se déroulaient comme à l'accoutumé. Les bêtes mangeaient de bon appétit et appréciaient les déchets de légumes récupérés en cuisine, mais le bruit de la sinistre corne le tira de sa rêverie.

Un mort de plus, même si cette fois cette exécution n'avait pas été vaine le spectacle n'en était pas moins pénible mais cette fois le doute n'était plus permis, il y avait effectivement un grand péril sur les habitants du village et il était vital de débusquer la seconde bête.
Gambrinus de comprit pas complètement l'intervention du blanc manteau, ou plutôt il prit peut de trop bien l'avoir compris, outre des loups il y aurait également des envouteurs dans le village ... Il était plus que temps pour lui de prendre quelques heures de sommeil.

SednaX Mer 4 Sep - 22:17

Lorsque Linon fit irruption dans sa cuisine, Tamina tenta de maîtriser ses émotions. Il fallait qu'elle apprenne à ne pas se laisser submerger. La jeune fille posa des questions distrayantes, puisqu'elle demandèrent à Tamina de concentrer sa réflexion sur un fait déconcertant :

"Quelqu'un a empêché les loups de s'attaquer aux villageois ? Comment ça ? Personne n'est assez fort pour faire face à ces monstres, nous le savions déjà ! La force seule n'avait pas pu venir à bout des premiers que nous avions connus ... C'est forcément de la magie ..."

Comme si elle réalisait seulement ce qu'elle disait, Tamina émit un petit rire penaud, se demandant dans quelle mesure la magie existait, dans un monde où les loup-garou s'en donnaient bien à coeur joie.

"Les autres ont-ils dit quelque chose à ce sujet ? Ne devrions nous pas aller à l'auberge pour se renseigner ? A moins que ton projet de quitter le village ne soit toujours d'actualité, auquel cas, je pars avec toi si tu le veux bien ... Quelle que soit l'issue de cette affaire, j'ai décidé de ne plus m'attarder ici. Trop de malheurs pour une seule vie !"

Adhémar Jeu 5 Sep - 18:56

Tu as raison, allons à l'auberge, peut être en apprendrons nous plus...

tout en parlant, elle ajouta de l'eau fraîche dans la cruche qui servait de vase au bouquet de fleurs des champs et ajouta

qui sait... peut être que ces fleurs nous protègent... les loups ont sûrement peur des fleurs. Tu sais, quand tout sera terminé, tu viendras vivre dans mon village de l'autre côté des montagnes, l'herbe y est moins verte, la bière y est sans doute moins bonne aussi, mais nous n'y avons pas de loup !

et elle entraîna Tamina vers la rue pour se rendre à l'auberge.

Gambrinus Jeu 5 Sep - 21:00

Gambrinus dormit peu et mal, cet état de tension permanent lui pesait et il se réveillait avait un sentiment de colère rentrée. Il était plus que temps que cette affaire trouve son épilogue. Il ne s'attarda pas à la brasserie, s'assurant simplement que tout le monde était là et en bonne santé et vérifiant que les stocks de matières première et de nourriture éviterait au personnel d'avoir à sortir pendant quelques jours. Ce ne devait pas être agréable pour eux de se retrouver ainsi reclus mais au moins étaient ils plus en sécurité ainsi.

Chemin faisant; son regard se perdit dans la rue quasi déserte aux maisons vides, c'est avec nostalgie qu'il se souvenait d'un temps prospère ou chacune d'elle était non seulement habitée mais également le siège d'une petite affaire familiale, désormais celle du boucher était à rajouter à la longue liste des futures ruines si personne d'extérieur ne venait s'installer au village. Et ces histoires d'homme-loups n'était pas de nature à attirer du monde, bien au contraire.

Les mules marchaient d'un pas régulier vers le centre du village, il se retrouva à hauteur de deux jeunes femmes parmi lesquelles il reconnu une des filles de salle de l'auberge, il les héla :

Dites voir, si je vous transporte jusqu'à l'auberge, je pourrai caresser l'espoir de me faire servir une gruau d'orge avec du miel ? Allez montez à l'arrière, c'est vide. Vous aurez bien d'autres occasions de vous fatiguer pendant la journée.
Au fait j'y pense, hier je suis passé à l'échoppe de Poniatvsky et ai récupéré deux gros jambons que j'ai déposé à la réserve de l'auberge, ce serait bien de les servir aux villageois. il y avait également de la saucisse mais encore trop fraiche, quand elle sera plus sèche je referai une halte à l'étal.

Gambrinus essayait de prendre un ton faussement léger, en cette fin de matinée il n'avait pas envie de penser et de faire penser aux tristes événements et aux épreuves à venir

SednaX Jeu 5 Sep - 22:04

Tamina avait observé et écouté Linon attentivement, comme fascinée par ses propos, en profitant pour se remettre d'aplomb. Enfin, hochant la tête à sa dernière proposition, elle lui sourit autant qu'elle le put en répondant :

"Ah ben si la bière est moins bonne, on apprendra à s'en contenter, n'est-ce pas ?"

Alors elles prirent le chemin de l'auberge, devisant comme si de rien n'était, essayant de passer une journée normale, autant que possible. Lorsque Gambrinus les aborda, elles se regardèrent en pouffant et montèrent dans la carriole comme deux gamines. Tamina fini tout de même par répondre au brasseur :

"Aucun problème pour le gruau, et si je peux, je le ferai au nez et à la barbe du patron. Après tout, il vous doit bien ça et même plus pour les jambons !"

Tamina se rendit aux cuisines dès leur arrivée à l'auberge et rapporta pour eux trois un plateau garni pour un déjeuner consistant. Puis elle tendit l'oreille vers les tablées voisines afin de se mettre au courant des discussions qui avaient lieu.

Lionel Ven 6 Sep - 0:38

Comme elle se doutait le patron de l'auberge ne l'accueillit pas chaleureusement.
La baisse de clientèle ? C'était de la faute de Florie ! L'auberge en désordre, toujours de la faute de Florie ! Le plat du jour cramé : devinez la faute à qui ?
La jeune femme ne dit rien mais elle n'en pensait pas moins. Peut-être conseillerait-elle au Blanc-Manteau de s'intéresser au cas du patron ? Non pas qu'elle voulait le voir flamber ( quoi que . ..), non, mais lui flanquer une bonne grosse dose de frousse, ah ça, oui ! Enfin, il n'était pas sûr que le Blanc-Manteau s'en contenterait et Florie ne serait jamais payé si le patron passait à trépas. Ce n'était donc pas une bonne idée.

Avec de grands soupirs, Florie reprit le rituel : ménage, marché du village, épluchage de légumes et service en salle.
Bientôt Tamina la rejoignit accompagnée de Linon et Gambrinus.
La jeune femme leur sourit, puis discrètement elle s'approcha de Gambrinus.

Bonjour cher Gambrinus. Tu vas bien ? Je suis désolée d'avoir pris du temps pour trouver ta commande mais avec tous les derniers événements, j'ai eu peu d'occasions d’accomplir ma mission. Enfin, c'est chose faite et je pense que tu vas être satisfait. Comme c'est un peu lourd j'ai tout laissé chez moi. Tu n'auras qu' à me dire quand tu pourras passer prendre ta commande.

Gambrinus Ven 6 Sep - 1:02

Tamina rapporta un gruau particulièrement goûteux et sucré à souhait et ils s'attablèrent ensemble :
Merci beaucoup, c'est un vrai délice, et il 'y a pas à dire cela cale l'estomac pur quelques heures

Ainsi requinqué il voyait la journée sous un jour meilleur ; alors qu'il avait bien attaqué son plat, il fut abordé par Florie
Le brasseur fut tout étonné que la jeune femme ait pensé à sa commande en ces moments troublés, voilà quelqu'un qui savait garder son sang froid. Puis après une rapide réflexion, il se dit que tout un chacun avait besoin de se raccrocher au quotidien, à la vie d'avant les loups, pour ne pas se laisser sombrer et emporter par la peur et le désespoir. Néanmoins il appréciait qu'elle ait pensé à lui

Je vais aussi bien qu'on puisse aller en ces circonstances mais n'en parlons pas veux tu. Tu as fait vite pour rassembler ce que je t'avais demandé, surtout que la bourrache, surtout en fleurs, il n'est pas aisé d'entre trouver en quantité. On m'a dit que cela donne des saveurs florales et boisées qu'adoucit le miel qui en font une bière vraiment délicieuse. Le plus simple est qu'on passe récupérer la commande à ta pause entre le service du midi et celui du soir, ça t'évitera de te faire houspiller par le patron

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[Partie 6] L'histoire (RP)