Re: [Partie 2] L'histoire (RP)

Lionel Jeu 14 Jan - 9:14

Le soleil baissait. Heureusement avec toute la neige qui avait envahi les rues, on voyait encore clair dehors.
C'est peut-être pour cela qu' autant de monde se trouvait dans son échoppe à cette heure.

Un homme l'apostropha. Janine releva le nez de son comptoir.
Bonjour Vladilir le Charbonnier !
Eh bien, oui je vais prendre vos sacs. J'en prendrais trois.. Avec ce temps, si elle ne s'en servait pas elle même, elle pourrait sûrement les revendre.
Tandis qu'elle lui parlait, elle vit qu'une ribaude tournait dans son échoppe, surtout ne pas la lâcher des yeux celle-là. Tss, on ne savait jamais avec les filles de cette engence.

Roger non plus ne la lâchait pas des yeux mais pour d'autres raisons.
La ribaude, ah mais comment s'appellait-elle déjà ?, acheta divers produits dont quelques pots apportés par les religieuses.
Janine garda les lèvres pincées mais la servit comme la "demoiselle" le voulait. Au moins, elle eut la décence de ne pas chercher à discuter les prix.
Lorsqu'elle quitta l'échoppe Roger garda le regard vide, la bouche pendant mollement.
Il ne sembla sortir de sa létargie que lorsque sa mère l'appella comme on lance un coup de fouet.
Roooooooo-ger !
Un coup de coude dans les côtes finit de l'éveiller totalement.

Au lieu de rêvasser, va apporter ce sac de légumes et cette part de tarte chez le Maire.
Ca fait 35 écus ! Tu as entendu ? 35 écus ! Allez file !

Flash Gordon Jeu 14 Jan - 14:14

La journée se terminait et Flash était éreinté, épuisé, fourbu. Il ne pensait plus qu'à une chose, se reposer et prendre du bon temps. Il avait l' habitude de se rendre chaque soir après son travail, à l' auberge du village, là où les Locaterciens se réunissaient pour se détendre aprés une dure journée de labeur.

Dans un dernier effort, il rangea le matériel dans la remise, referma la porte de la grange, salua la Mère Denis et se pressa d' aller retrouver l'endroit le plus prisé de Thiercelieux.

Il poussa la porte de l' établissement qui grouillait de monde, prit place à sa table habituelle, prés de la cheminée et commanda une grande choppe de bière qu'il but d'une traite. Beaucoup d'habitués étaient présents, et Flash les salua. Certains visages cependant lui étaient totalement inconnus ; des étrangers sans doute ...

Le bruit ambiant, la chaleur de l' âtre et l'alcool finirent par le faire plonger dans un profond sommeil. Ce n'est que tard dans la soirée, alors que l'auberge se vidait de ses clients, qu'il se réveilla en sursaut et reprit le chemin de sa demeure, titubant sur les chemins enneigés ...

Adhémar Jeu 14 Jan - 15:00

Encore une journée de terminée pensa Mère Marie Benoîte tout en fermant la porte du long corridor menant aux cellules des nonnes. Elles dormaient déjà à poings fermés, éreintées par leur longue journée de labeur. C'était la seule façon de supporter le couvent, et c'était à elle, la mère supérieure que revenait la lourde charge d'occuper les nonnes de l'aube au coucher du soleil, sans leur laisser une minute de répit. Ainsi, elles n'avaient guère le temps de penser ou révasser, ce qui ne pouvait que leur nuire. Les plus jeunes risquaient de songer au prince charmant et aux plaisirs de la chair et depuis leur entrée au couvent, c'était chose proscrite. Elles étaient ici, à l'abri des turpitudes du monde extérieur mais ne le savaient pas. Mère Marie Benoîte songea un instant aux derniers jours qui précédèrent son entrée au couvent, l'annonce du mariage de sa soeur Adèle avec le fils ainé du baron Charles Edouard, son coeur brisé... puis la décision de sa mère de la faire entrer au couvent. Elle chassa rapidement ces funestes souvenirs. Se consacrer à Aristote pour toujours et ne plus songer au passé. Avant de rejoindre sa cellule pour la nuit, elle prit quelques notes :

- revoir si moyen d'acheter la plume de Janine
- avertir Soeur Josepha de la date de ses voeux perpétuels
- essayer de vendre quelques confitures à l'auberge
- tirer les oreilles du jeune Kremoseu qui a omis d'apporter les oeufs

elle souffla le cierge qui éclairait son bureau et se dirigea vers sa cellule

Gambrinus Jeu 14 Jan - 21:34

Vladilir jetta un à un les sacs de charbon de bois à terre et c'est en descendant de la carriole qu'il apperçut LA crature qui affolait le village en ce moment. Une fort jolie blonde qui ne prenait même pas la peine de camoufler la moindre partie de ses atours fort affriolants.

Je vous le mets où ? ... sur le pas de porte comme d'habitude votre charbon Janine? Vous voudrez bien me préparer une lame de scie, un gros morceau de lard séché et 3 pain de 1 kg. Le prix du charbon devrait suffire à couvrir les achats sinon préparez moi la note mais pas d'entourloupe sinon gare.

Vladilir continuait le tour du village et n'avait même pas besoin de proposer sa marchandise, les habitants le hélaient depuis le pas de leur porte si bien qu'arrivé devant le couvent il ne lui restait plus que 2 sacs. Il connaissait maintenant bien le manège en cette saison. Il s'arrêtait le long du mur d'enceinte là où ce dernier était parciellement écroulé pour faire mine de boire un manger quelquechose. Là une none venait avec une poignée d'écus et il lui remettait un ou deux sac.

Celle qui lui avait proposé cette manigance la première fois lui avait expliqué que la mère supérieure ne leur donnait que cinq bûches par nuit pour alimenter le poêle du dortoir des nones. Lorsqu'il gelait fort c'était bien trop peu et il arrivait couremment que l'eau bénite gêle. Aussi avec un peu de charbon de bois la température restait elle plus douce.

Au début il s'était bien demandé comment ces damoiselles inaxcessibles qui avaient fait voeu de pauvreté pouvaient trouver l'argent nécessaire mais bien vite il chassa cette question bien loin de peur que la réponse ne le rendit complice de quelque rapine.

Il n'eut pas longtemps à attendre, déjà deux jolies nonesses arrivaient l'air distrait, il leur passait les sacs par dessus ce qui restait du mur et recevait en retour le payement.

C'est avec une bourse bien remplie qu'il se dirigeait vers le Riz ; en chemin il attrapa par la tignasse deux garnements :Tenez voici 20 deniers pour chacun et un écus pour mon cheval, vous allez le conduire à l'étable commune, acheter de la paille et une ration d'avoine ; le dételer, le soigner et le nourir. Et gare à vos si c'est mal fait.

Le pas léger il se dirrigeait vers le Riz, il était encore fort tôt et il avait le temps pour un petit plaisir solitaire. Interpelant le serveur :
Faits moi donc préparer un bon bain chaud à l'étage, après une semaine de charbonnage j'ai grand besoin de me décrasser ; tâche de me trouver un peu d'eau de cologne aussi.

Lionel Jeu 14 Jan - 22:19

Le prix du charbon devrait suffire à couvrir les achats sinon préparez moi la note mais pas d'entourloupe sinon gare.

De quoi ? Comment ça pas d'entourloupe ? Je suis une commerçante HO-NNE-TE, moua, Môssieur !
Janine continua à pester contre ce maudit charbonnier qui se donnait de grands airs, lui dit que les comptes étaient bons et maugréa jusqu'à ce qu'il soit parti .

Enfin, il était l'heure de fermer l'échoppe.

Mais où était donc passé ce garnement de Roger ? Il n'était toujours pas revenu de chez le maire.
Et son Servan qui ne rentrerait pas avant quelques jours.
Janine s'assit et se sentit bien lasse tout à coup . Elle resta les yeux hypnotisés par les flammes qui dansaient dans l'âtre.
Et dire que maintenant elle allait devoir préparer le repas ....

Kremoseu Jeu 14 Jan - 22:42

Une affaire a la fois, la livraison au couvent pouvait attendre, la bonne sœur l'avait retenu trop longtemps et le charbonnier était parti … bah il le verrait sans doute plus tard … la vision qui s'offrait a lui était un rayon de soleil transperçant ces troupeaux de flocons … la belle était a croquer, un ange tombé du ciel … un brin trop vêtu a son goût, d'après le peu qu'il lui restait du bourrage de crane que les bonnes sœurs s'étaient évertué a enquiller aux bambins du bourg , il lui semblait bien que ces personnages divins ne fussent pas si habillés ...

Il hotta son bonnet pour la saluer en un grand geste majestueux …

Bien le bonjour belle damoiselle … un bien beau panier que vous avez la.

Les torches priren le chemin de l'oubli, comme les œufs et le couvent d'ailleurs ...

Kara Jeu 14 Jan - 22:55

La demoiselle marchait d'un pas rapide vers sa "demeure" lorsqu'un jeune homme l'apostropha.

Elle s'arrêta, le dévisagea discrètement, se redressa pour mettre du mieux qu'elle le pouvait ses atouts en valeur, malgré toutes ces couches qu'elle portait pour la protéger du froid mordant, et lui adressa un sourire enjôleur :

- En effet Messire, de quoi pourvoir à l'appétit insatiable de mes amies....... Bien que ce ne soit pas là tout ce qu'elles puissent désirer.....

Elle se mordit légèrement la lèvre, craignant de par son audace d'avoir offusqué plutôt que troublé.. L'homme était jeune, à peine 2 ou 3 ans de plus qu'elle.. Mais qui sait, Mère Marie Benoîte avait pour réputation de purifier tous ceux dont elle s'approchait.... Et les temps étaient durs, chaque client potentiel se devait de devenir un client habituel

Walex Jeu 14 Jan - 23:02

De trop d'hivers, et d'espoirs, et d'ivresse... Quelle soirée super, pensa Georges-Jacques Oldman, qui l'avait passée à bavarder et à écouter des infos des rumeurs à propos des locaterciens, que l'effet de l'alcool ferait certainement oublier dès le lendemain.
Dans un moment de faiblesse, son voisin lui lâcha :
- J'voulais t'parler d'ma vie, c'est rare quand ça m'arrive. Un moment suffira, y'a pas grand chose à dire. Passé trente ans et je sais, au moins j'imagine, je n'aurai jamais mon nom dans les... dans les... les magasins.
- Ben toi... intervint le troisième acolyte alcoolique, Tu n'as pas changé !
- On ne sort jamais jamais de son quartier, répondit à cela Georges-Jacques Oldman, d'un air pensif.

Et la soirée s'en suivi avec quelques moments de lucidités, et beaucoup de digressions et de divagations. Et partout ça mitraille 100000 vérités, on jure on clame on braille, ça vient d'tous les côtés.
- Moi je ne vote plus, dit l'un des trois, on ne sait trop pourquoi.
- De toute façon, les politiciens sont tous corrompus assura un autre.
- Tout va plus mal... suivi l'un ou l'autre.

Et bien évidemment, pendant cela, l'alcool coulait à flots.
- Eh, messires, leur dit le tavernier à un moment ou à un autre, il faudrait peut-être penser à payer avant de consommer comme des soulards !
- Tout se paye un jour... lui répondit l'un.
- Moi... j'arrête quand je veux ! lui répondit l'autre, en sortant son porte-monnaie.
- Eh, c'est chacun son tour ! objecta Georges-Jacques Oldman, qui comptait bien payer la dernière tournée.

Et la soirée continua bon train, sans fin. Et passent les rumeurs...
- Ils font tous pareil !
[...]
- C'était mieux avant !
[...]
- Une de perdue, 10 de retrouvées !
[...]

Kremoseu Ven 15 Jan - 0:36

L'appétit insatiable de mes amies …

La phrase résonna comme mille cloches descendues du ciel en sa petite tête … mais le problème c'est qu'il n'y avait pas que les cloches qui en venaient, la nuit elle aussi tombait a grande vitesse …

Il changea le panier de main … mince le panier … la Marie Benoite … plus une minute a perdre.

Bel ange, je vole jusqu'au couvent faire livraison et j'espère pouvoir vous visiter ainsi que vos amies dans une petite heure … surtout ne dégusté pas toute ces confitures trop vite.

Il se serait bien enfilé aussi une petite bière … mais bon l'instant était a la course et il prit le chemin du couvent a grandes enjambée, laissant la belle damoiselle, non sans se retourner en un dernier salut.

La nuit, l'était pas friand de la pénombre le jeune homme, pas qu'il avait peur du noir, mais une mauvaise rencontre était si vite arrivé. Il pressa le pas et arriva devant la lourde porte. Il frappa a la porte a grand coup de point.

Adhémar Ven 15 Jan - 0:55

BAM BAM BAM
cela résonna dans tout le couvent. Alors qu'elle s'apprêtait à se coucher, Mère Marie Benoîte sursauta. Qui cela pouvait il être ? un voyageur perdu, une âme en détresse, qui pouvait venir frapper aussi tardivement à la porte ? Elle ne pouvait pas faire la sourde oreille au cas où il s'agirait d'une personne dans le besoin. Et si elle ne voulait pas que tout le couvent soit réveillé, elle devait faire vite. Elle noua ses cheveux rapidement, enfila sa longue cape par dessus sa tenue de nuit et prit un bâton qui se trouvait derrière la porte de sa chambre et se rendit courageusement à la porte d'entrée. Elle entrouvrit la porte d'une main, empêchant l'ouverture complète grâce à une chaîne qui retenait le battant, l'autre main tenant fermement le bâton. Et là, surprise ! ce n'était autre que le jeune Kremoseu, panier à la main.

Mais... mais.... ce n'est pas une heure pour livrer des oeufs ! à quoi penses tu donc ? les honnêtes gens dorment à cette heure ! elle fit un effort pour ne pas crier et s'efforçait même de parler le plus bas possible. Elle ouvrit le battant et tendit la main pour prendre le panier. Je te règlerai ça demain, je dois passer à l'auberge de toute façon, je ne doute pas de pouvoir t'y trouver. Elle lui arracha le panier de la main et referma la lourde porte sur lui.

Kara Ven 15 Jan - 2:06

- Non mais t'as vu l'heure ?! les clients attendent depuis déjà 2 heures ! On peut savoir qu'essque tu f'sais ?! Heureusement qu'Framboise et Loulou ont réussi à faire patienter tes clients ! Tu vas m'faire mettre la clé sous la porte avec tes conn'ries ! Et cette tenue ! Tu te crois dans le grand nord ?! Va tout de suite m'alléger cette tenue ! Découvre un peu tes gambettes et ajuste tes nichons ! On dirait une de ces maudites bonnes soeurs !

La maquerelle jeta un oeil au panier que Kara venait de rapporter :

- C'est tout c'que tu m'ramènes ?! Tsais toujours pas négocier à c'que j'vois ! Et mes bouteilles ?! Où qu'elles sont mes bouteilles ?! J't'avais d'mandé de m'ramener du rhum et du whisky ! Tsssssss... Heureus'ment qu'jt'ai pas attendu ! M'sieur Servan a eu la gentillesse de vnir m'apporter 2 caisses ! C't'un homme bien gentil c'lui là ! Dommage qu'il vienne pas goûter aux plaisirs d'la vie avec nous ! Hahahahaha.

Kara s'éloigna dans les escaliers, laissant Odile baragouiner de tout son saoul..

Elle redescendit une quinzaine de minutes après, juste le temps de se pomponner comme il se doit, et d'enfiler de quoi satisfaire l'oeil de ces messieurs, et attiser leur désir.. Quelques centimètres de dévoilés et hop, ces hommes seraient prêts à vendre leur mère pour ne partager ne serait-ce qu'une seule nuit avec la demoiselle.. Au plus grand plaisir d'Odile bien sûr..

Elle s'installa prés du bar et sirota un verre que lui servit Jean, fils bâtard d'Odile, âgé d'une quinzaine d'années.

- Quelqu'un m'a-t-il demandé ce soir, Jean ?

Le garçon lui indiqua du menton un homme, debout à l'autre bout du salon.

Elle se dirigea vers lui, ondulant gracieusement des hanches, et lui dit en plongeant son regard charmeur dans le sien :

- Messire, que puis-je faire pour votre bon plaisir ?

Kremoseu Ven 15 Jan - 2:22

Alors la c'était un comble … non seulement la rombière lui avait claqué la porte au nez, mais en plus, non contente de son petit effet lui avait piqué son panier, qui au passage contenait bien plus que la commande passée. Pour couronner le tout, la bougresse ne lui avait pas donné le moindre sou, rien, pas un cent.

Et ses anges avec qui il se faisait une joie de passer quelques instants fort agréable. Que le diable l'emporte et lui brule les poils aux pattes a petit feu …

Rageant il prit le chemin de sa maisonnette, ça lui permettrait au moins de surveillé ses volailles de près cette nuit. Le temps ne s'arrangeait pas et la neige virevoltait en tout sens.

Mince, les torches, il avait complètement oublié ça, bah, il se contenterait de quelque morceaux de bois … des bruits bien sympathique s'échappèrent de l'auberge quand il passa a sa hauteur, maudite curetonne ...

Ehm Ji Ven 15 Jan - 2:37

La nuit était terminée, bien que le soleil eut du mal à se hisser dans le ciel ... Il faisait encore sombre quand brusquement, la torpeur du village en train de s'éveiller vola en éclat ... Un hurlement strident parcourut chaque ruelle du village, tel de la fumée qui, en se répandant, répand avec elle la panique. Et la panique parcourut le village, réveillant les derniers endormis par une rumeur des plus affreuses : le maire venait d'être retrouvé, gisant dans la neige d'une ruelle entre la mairie et l'église, couvert de sang, visiblement mordu par une bête affamée et sauvage ...

[Partie 2] L'histoire (RP) - Page 2 Dusang10

Kara Ven 15 Jan - 3:31

Kara se réveilla aux côtés de son amant d'une nuit, quelque peu fatiguée.......

Elle s'étira, regarda l'endormi et sortit du lit délicatement. La plupart des filles ne gardaient un homme dans leur couche que quelques heures, mais Kara avait toujours refusé d'avoir plusieurs partenaires en une nuit.. du moins, pas de manière successive... C'étaient ce genre de petits plus qui plaisait à ses clients habituels, le fait de pouvoir passer toute une nuit dans les bras de la douce, de ne pas voir leur rêve s'écrouler brutalement leur donnait l'illusion d'avoir été aimé pour ce qu'ils étaient, et non pour les deniers qu'ils possédaient..

La jeune femme enfila une courte chemise de nuit, un manteau en fourrure et des pantoufles bien chaudes, et poussa la porte de l'auberge.

Les rues étaient calmes, d'un silence inquiétant.. La neige était encore tombée cette nuit, et le paysage était d'un blanc d'une pureté magnifique.

Kara soupira, nostalgique du temps où cette pureté aurait été l'incarnation même de son essence.. Perdue dans ses réflexions, la demoiselle avait déjà parcouru plusieurs mètres. Elle aimait marcher après une nuit de dur labeur. Son souffle se dessinait dans le froid de la matinée. Le soleil peinait à montrer le bout de son nez, et il sembla à la jeune femme que ce dernier lui offrait la possibilité de se sentir unique..

La neige crissait sous ses pas, le froid s'était rapidement engouffré sous son manteau et Kara tremblait de la tête aux pieds. Elle s'apprêtait à faire demi-tour pour retourner se blottir dans son lit, bien au chaud sous les couvertures épaisses, lorsqu'elle aperçut une masse étrange sur le bas côté, quelques mètres plus avant.

Curieuse, elle passa devant l'église et s'approcha de la mairie. Quelques arbres séparaient les deux bâtisses, assombrissant de leurs ombres menaçantes la ruelle faiblement éclairée par le soleil paresseux. La demoiselle dut donc s'approcher encore un peu, ses pieds s'enfonçant dans la poudreuse bordant les arbustes.

Elle distingua tout d'abord les pieds de l'homme, et se dit :

Encore un ivrogne qui n'a pas su retrouver le chemin de sa demeure... Il pue la vinasse bon marché..

Elle plissa les yeux pour distinguer les traits de l'individu..

Maudite obscurité, il fait aussi noir que dans un four à pain !

Elle fit quelques pas encore, pour vérifier que l'homme n'était pas mort de froid, comme on avait l'habitude d'en retrouver à chaque hiver rude..

L'homme état allongé sur le ventre, et elle dut s'agenouiller dans la neige pour pouvoir le basculer sur le dos.

Elle poussa alors un cri d'horreur qui transperça le calme du village encore assoupi : l'homme n'avait plus de visage !

Ce n'était plus qu'un tas de chair sanguinolentes, un oeil noir semblait la fixer, tandis que l'autre n'était qu'un trou béant. La bouche n'était qu'une plaie informe, et il semblait que l'on avait voulu séparer la tête du corps, sans achever la besogne.. le cou avait été arraché, la tête ne tenait plus aux épaules que par quelques lambeaux de chair.

Les entrailles de la victimes étaient éparpillées dans la neige maculée de sang..

Les quelques secondes durant lesquelles le regard de Kara s'était posé sur le corps lui avaient offert une vision effroyablement détaillée, qui lui resterait en tête toute sa vie durant.

La jeune femme s'évanouit presqu'aussitôt, son hurlement s'étranglant dans sa gorge alors que sa tête heurtait le sol..

Adhémar Ven 15 Jan - 17:05

Un cri effroyable avait déchiré la nuit. Mère Marie Benoîte se leva d’un bond et enfila ses vêtements, puis sa cape et se précipita dans la rue. Qui avait bien pu pousser un cri semblable ??? Elle fit quelques pas en direction de l’église. Déjà plusieurs sœurs étaient sur ses pas, réveillées elles aussi en sursaut.

Elle put voir une forme tombée lentement au sol, auprès d’une masse sombre. Au fur et à mesure où elle approchait, elle ralentissait le pas, inquiète. En arrivant, elle vit une jeune femme vêtue d’un manteau de fourrure, étendue au sol, du sang mêlé à ses cheveux bloncs et à ses côtés un cadavre ensanglanté. Elle reconnut la jeune femme qu’elle avait croisé la veille à l’échoppe de Dame Janine, sans doute une de ces filles de mauvaise vie… Elle soupira. Le visage de l’homme était tellement abimé qu’il était méconnaissable. Retenant un cri d’effroi, elle eut un haut le cœur et n’attarda pas son regard sur les plaies de l’homme, cependant elle reconnut la veste du maire, cette veste bien chaude qu’il portait chaque hiver. Pour lui, il n’y avait plus rien à faire. Mais la jeune fille respirait doucement. Mère Marie Benoîte lui tapota doucement les joues, elle fut rassurée en la voyant ouvrir les yeux. Elle fit signe à Sœur Marie Burgonde qui se trouvait maintenant tout près.

Allons, venez m’aider, nous allons l’emporter jusqu’au couvent et soigner sa blessure.

Deux nonnes vinrent aider Sœur Marie Burgonde à relever la jeune femme et la soutinrent jusqu’au couvent, où sa plaie fut soignée. Elle portait un bandage autour de la tête lorsqu’on lui apporta une tasse de chicorée bien chaude. Après avoir tenté vainement de raisonner les soeurs boulversées par le spectacle du cadavre, Mère Marie Benoîte proposa à la créature qui reprenait tout doucement des forces, de l’accompagner jusqu’à la taverne afin de s’assurer qu’elle pouvait marcher sans aucune perte d’équilibre. C'est un bien curieux cortège qui circula sur la place de Thiercelieux ce matin là. Mère Marie Benoîte avec à son bras une fille de joie en pantoufles et manteau de fourure, la tête bandée, suivies par quelques nonnes que la supérieure n'avait pas réussi à convaincre de rester au couvent.

Gambrinus Ven 15 Jan - 22:57

Vlad se révailla en sursaut ; il lui sembait avoir entendu un cri strident mais il ne pouvais l'affirmer avec certitude tant son cerveau était embrumé encore.
Il constata alors qu'il se trouvait dans un bassin d'eau froide ; il se rappela alors d'avoir commandé un bain à l'auberge la veille au soir ; personne d'autre n'avait du en commander aussi n'avait il pas été déranger par un quelconque serviteur qui venait chercher le lourd bassin de bois. Il grelottait et se demandait comment il avait bien pu passer toute une nuit dans cette soupe. Il prit le drap posé sur la chaise, se frictionna énergiquement et se rhabilla.

Au moins personne ne l'avait détroussé se consola-t-il en soupesant sa bourse.

Compte tenu des lueurs blaffardes entrant par la fenêtre de la pièce il ne devait pas être bien tard encore et s'il hâtait le pas il aurait le temps d'allumer son fourneau de bois et de terre pour fabriquer son charbon du jour.
En sortant de l'auberge il ne vit personne au rez de chaussée ; il jetta alors les 50 deniers du bain sur le comptoir.

Une fois dehors il constata qu'il faisait encore plus noir qu'il ne l'avait estimé de l'intérieur ; en allant à l'étable municipale récupérer son "destrier" il aperçut à quelques distance les soeurs qui transportaient ce qui semblait un corps ensanglanté dans un drap.
Sans doute encore un ivrogne qui se sera cru plus fort que son voisin et qui aura pris une bonne trempe se dit-il.

Arrivé à sa cabane en forêt il alluma rapidement le foyer qui se mit à fumer de tous les orifices laissés à cet effet. Le gel l'empêcherait de récolter de la glaise pour plusieurs jours e revanche il pouvait aller charger des braches laissées au sol par les forestiers. C'était leur accord, les forestier abattainet les arbres et récupéraient les trocs et les grosses branches et lui laissaient les petites braches qu'il transformerait ensuite. En échange de quoi il leur fournissait à chaque fourneau un sac de charbon de bois.

Mais avant cela je vais quand même déjeuner ! et joignant l'action à la pensée et sortit du sac à provisions un des gros pains ; tartina dessus un couche de saindoux qu'il releva d'un peu de sel et se délecta.

Allez maintenant au travail fit il en prenant le licol de l'animal

Lionel Ven 15 Jan - 23:47

Hmmmmmmpf !
Janine s'étira pour dénouer ses muscles.

Ah, quelle nuit affreuse ! Elle avait mal dormi et cela la mettait d'humeur massacrante.
Pffffff , y avait un ivrogne ou une gueuse, allez donc savoir, qui n'avait rien trouvé de mieux que de brailler en pleine nuit.

Allez, debout Janine, s'encouragea t-elle.

Quelques minutes plus tard, habillée pour affronter une nouvelle journée , elle ouvrit la porte pour se rendre à l'échoppe.

Rhooooo ! Il a encore neigé ! Ro-gerrrrrrrrrrrrrrrr !!!
Lève toi et vient nettoyer devant l'échoppe.
ROOOO-GERRRRRRRRRRRRRRR !!!!!

Walex Sam 16 Jan - 3:17

Chaque jour un nouveau réveil, chaque jour une autre nuit. Georges-Jacques Oldman s'était réveillé dans son lit. La matinée touchait à sa fin, et il ne savait pas comment il avait fait pour se retrouver ici, dans sa chambre à l'hôtel du Riz. L'avait-on aidé à marcher, l'avait-on raccompagné ?
Il mit un moment pour ouvrir les yeux, et un autre pour les rouvrir à nouveau. Quand enfin il se leva, il se recoucha sur le côté. Sans aucun souvenir de la veille, beaucoup de pensées le submergèrent. Des pensées venues d'une époque révolue.
Des songes, des souvenirs, des remords.
Il se leva enfin pour de bon, et décida de coucher sur le papier ce qui le taraudait.

Il lui écrivit, à celle qui hantait ses pensées :

Natacha,

Je voudrais vous revoir. Cette lettre peut vous surprendre, mais sait-on ? Peut-être pas. Quelques braises échappées des cendres d'un amour si loin déjà, vous en souvenez-vous ? Nous étions fous de nous. Nos raisons renoncent, mais pas nos mémoires. Tendres adolescences, j'y pense et j'y repense, tombe mon soir et je voudrais vous revoir. Nous vivions du temps, de son air arrogants comme sont les amants. Nous avions l'orgueil ordinaire du 'nous deux c'est différent'... tout nous semblait normal : nos vies seraient un bal. Les jolies danses sont rares, on l'apprend plus tard. Le temps sur nos visages a soumis tous les orages. Je voudrais vous revoir et pas par hasard...

Il laissa s'échapper quelques larmes, sa main commençait à trembler. Il ne su comment terminer sa lettre. Aussi, il la plia, et décida de la terminer une autre fois. Il la rangea avec les autres, mit son manteau, et quitta la pièce.

Son premier réflexe fut de se rendre à la taverne pour se restaurer. Quand il arrive devant la salle il est midi, y'a déjà des gars qu'il connaît, les cheveux longs, les jeans délavés comme lui, de partout, même un japonais, c'est l'attente, on cause, on fume en buvant des bières.
Il hésita. Après tout, il n'avait pas beaucoup faim. Il avait entendu parler d'un couvent, de nones. L'alcool de la veille n'avait pas été une bien bonne idée. Peut-être trouverai-il dans un lieu de repos spirituel le moyen d'échapper à ces pensées qui le tiraillaient ?

Sur le chemin, il croisa plusieurs nones accompagnant une femme apparemment blessée, emmitouflée dans un manteau de fourrure.
Curieux, il demanda ce qui s'était passé, et d'instinct, il proposa son aide.

Kremoseu Sam 16 Jan - 15:13

La nuit avait été courte, maudite poules, par deux fois elles l'avaient réveillé en sursaut, caquetant de plus bel a chaque fois. La peur d'un renard trainant par là sans doute, du moins il espèrerait que cela ne fut que ce genre de prédateur. L'enclos était correctement bâti et la cabane qui faisait office de poulailler était solide, cela au moins il en était fier, coureur peut être mais pas fou, ses poulettes lui assuraient un minimum de revenus, il les protégeait au mieux …

A la deuxième alerte, il n'avait a sa disposition que bout de bois de fortune pour torche, a batifoler avec la mère Marie Benoite il en avait oublier le nécessaire pour se confectionner torches digne de se nom, il devrait aujourd'hui ne pas manquer de se rendre chez la Janine … huile , alcool, tissu … mais avant tout aller recouper ses sous au couvent … des bruits suspects s'étaient fait entendre pendant sa ronde poulaillère, venant de la foret la plus proche, plus de gros bosquet qu'une foret en fait, mais suffisamment dense pour n'y voir qu'ombres et mouvement furtifs. Des bestioles agitées par ce temps de daube, il neigeait encore pas mal …

Levé difficile, humeur de chien, même le café n'avait rendu au jeune homme cette joie de vivre qui ne le quittait que rarement. Il récupéra la ponte de la nuit et prit le chemin du bourg. Que d'agitation, il n'y avait la quelques bougres mais vu le désert habituel a cette heure, c'était quasiment marée humaine, c'était la fête ici ou quoi, mince, l'avait du louper une bonne occasion de marrer …

Écoutant les conversations il tomba des nues … par tous les saints …

Le maire est canné !!!

La phrase était sorti sans vraiment qu'il ne le souhaite, des visages se tournèrent vers lui, méprisants, bah, au diable ces pisse vinaigre …

Il couru au couvent récupérer sa fortune, un sac de fortune a la main contenant ses œufs, la sorcière en saurait surement plus, une vrai commère celle la, le journal des potins local …

Il frappa a la porte ...

Lionel Sam 16 Jan - 16:16

Par Aristote ! Comment est-ce possible ?

Janine n'en revenait pas. C'était LE sujet de conversation dans son échoppe : le maire était mort cette nuit.
Déjà en soit, c'était une nouvelle surprenante. Le maire n'était pas un jeune perdreau, mais c'était un homme en pleine santé.
Non, ce qui faisait jaser toutes les commères de Thiercelieux, c'était les conditions de la mort.

-Ouiiiiiiiiiii, mais c'est comme j'vous l'dis Janine. Dans la rue ! On a trouvé son corps dans la rue !
-Pis c'est pas tout. L'était pas seul y parait. Y avait aussi une fille de chez la Mère Odile !
-Ohhhhhhhhhhh ! Vous croyez qu'il ....enfin....vous voyez.....qu'il fréquentait l'endroit ?

Pas de réponse claire, mais des haussements d'épaules qui en disaient long.
Tout en servant ses clientes, Janine n'oubliait pas de garder les oreilles grandes ouvertes.
Un détail l'intriguait. Pourvu que le maire ait payé Roger la veille !

- Et la fille ? Elle est morte aussi ?
-Nan, je crois pas. Mais le maire....on dit qu'il n'avait plus de visage !

Jésusmariejoseph ! (collectif)
Toutes les femmes présentes font le signe de croix.
-Vous croyez que ça recommence ?

Silence pesant. Janine se retourne, intriguée.

(correction d'un mot)

Adhémar Sam 16 Jan - 21:07

[AU COUVENT]
Soeur Marie des Anges était restée au couvent tandis que la plupart des nonnes avaient suivi la mère supérieure qui raccompagnait la jeune femme blessée jusqu'à la taverne. Lorsqu'elle entendit frapper, elle s'enveloppa dans sa longue pélerine noire et se rendit à la porte. Elle reconnut le jeune Kremoseu et lui annonça que la mère supérieure s'était rendue à la taverne pour y accompagner quelqu'un et qu'elle ne pouvait donc rien pour lui, avant de refermer la porte.

[ENTRE LE COUVENT ET LA TAVERNE]

Alors que le cortège des soeurs suivant Mère Marie Benoîte et la jeune femme, un homme d'un certain âge proposa son aide au groupe. La révérende mère accepta volontiers

Merci beaucoup cher monsieur, vous pouvez soutenir cette... cette personne de l'autre côté si vous voulez bien. Elle a eu un choc à la tête et je n'ose la laisser marcher seule. Mais, savez vous que le maire est mort ? c'est justement en trouvant son cadavre que cette personne a perdu connaissance. Il semble que le maire ait eu à faire à un animal ou une personne monstrueuse, pour être dans l'état où il est maintenant. Son corps est déchiqueté, il est difficilement reconnaissable. C'est par son vêtement que j'ai pu l'identifier, imaginez vous un peu !

Je crois qu'il faut organiser des battues pour trouver la chose qui a pu le mettre dans cet état. Et puis, il faut songer à le remplacer. Sans maire pour diriger la ville et organiser notre sécurité, qu'allons nous devenir ? Je compte justement me proposer pour le remplacer, vous voyez ce que je veux dire ? En fait, je me propose de devenir maire afin de régler au plus vite le problème. D'ailleurs, je vais suggérer à l'ensemble des habitants de venir vivre au couvent le temps de trouver le responsable de la mort du maire. J'espère que tout le monde sera d'accord, ça simplifiera les choses et ainsi nous éviterons qu'un autre se fasse ainsi dévorer.

Alors qu'elle avait exposé sa vision de l'affaire, ils étaient enfin arrivés à la taverne, tout le monde s'engouffra dans la taverne, les nonnes toutes émoustillées d'une telle sortie. La mère supérieure tenta de les faire revenir au calme et au silence en attendant que d'autres villageois viennent à l'auberge.

Lionel Sam 16 Jan - 23:31

[Toujours dans l'échoppe de Janine]

Bien sûr, quand ils s'étaient installés ici, Servan et Janine avaient entendu toutes ces histoires de lycans mangeurs d'hommes.
Des fariboles, avait dit Servan. Ils doivent dire ça pour amuser les nouveaux arrivants ou pour attirer les idiots en mal de sensations.
Tout ira bien , ma Janine. Tu verras, bientôt on sera les plus riches de Thiercelieux.

Et Janine n'y avait plus pensé....jusqu'à aujourd'hui.
Mais, à présent, lorsqu'elle regardait les visages d'Henriette, Gertrude et Aglaé, elle voyait bien que le coeur n'était pas à la galéjade.
Ces femmes, des Locaterciennes pures souches, tremblaient de peur.

L'esprit calculateur de Janine tournait à toute vitesse.
Si les gens avaient peur, ils allaient certainement :
1) fuir la ville
2) se calfeutrer chez eux.
Donc, tout cela annonçait un manque à gagner certain. Plus que la présence de monstres, Janine craignait de perdre son commerce et son argent.

Non, ça jamais ! dit-elle à voix haute malgré elle.
Ses clientes la regardèrent avec étonnement.

Ecoutez Mesdames, je ne sais pas si le maire est mort par la faute d'un monstre ou d'un homme de chair et de sang, mais quoi qu'il en soit on ne va pas se laisser faire.
Il faut regrouper les villageois et établir un plan de défense .
Prévenez vos fils, vos maris, vos frères.... on se retrouve tous devant la mairie pour s'organiser.
Et puis, avec tout ça on n'a plus de maire. Faudra lui trouver un remplaçant.

Pour Janine, l'affaire était conclue. Elle vendrait cher sa peau et défendrait son échoppe jusqu'à la mort, quitte à pousser aux fesses les Locaterciens récalcitrants.

Gambrinus Dim 17 Jan - 1:56

Vlad avait passé une bonne partie de la mâtinée à charger des branches sur la carriole et à les ramener jusqu'à sa hutte. Le froid avait au moins pour avantage de durcir profondément la terre des chemins ; cela lui écitait de s'embourber et racourcissait comsidérablement la durée de ses déplacements.
Alors que que les premières sensations de faim l'avaient déjà repris, Vlad s'était dirrigé vers ce qu'il restait d'un gros hêtre abattu un peu en retrait du chemin. Pendant qu'il chargeait les premières branches, une vague sensation de malaise le rpis ; il n'était pas encore assez affamme pour que cela soit ça mais ils ne parvenait pas à definir ce qui lui procurait cette sensation de nausée.

C'est alors qu'il les vit, des pas de chien ou de loup bien profonds dans la neige. Mais d'au moins une coudée de long ; bien plus que tout ce qu'il avait connaissait et pourtant, habitué de la forêt, il reconnaissait les traces laissées par chacun des animaux. En regardant de plus près il vit des touffes de poils noirs accrochés sur les branches à terre ; ces poils dégageaient une odeur insoutenable. C'était donc cela qui lui donnait des hauts le coeurs.

Tâchant de réagir de manière sencées il examina les traces, puis les poils mais il se rendait compte qu'il était incapable de réfléchir calmement à la situation tant ce qu'il voyait était extra ordinaire. Il se rendit compte qu'il tremblait ; il venait de réaliser qu'il avait PEUR.
La seule chose à quoi lui faisaient penser les indces c'était à ces légendes qu'on raconte au coin du feu pour faire peur aux enfants : des monstres rôdaient donc autour du village alors que tous se sentaient en sacurité.

En faisant un effort important sur lui même pour ne pas céder à la panique, il repris le plus vite possible le chemin de sa hutte, chargea sur la carriole ses outils, ses provisions et tout ce qui pouvait avoir de la valeur et pris le chemin du village.

A son arrivée le village était déjà en émoi ; sur la place principale il appris que ce qu'il avait pris pour un ivrogne ce matin n'était autre que le maire partiellement dévoré ce qui acheva de lever ses dernières incertitudes sur la situation.

Se mêlant aux conversations ; il expliqua ce qu'il avait lui même vu :
Sur la croix de notre seigneur, je vous jure, des traces de pas de loup dans la neige : longs d'une coudée et large d'au moins trois pouces, l'animal est si lourd qu'il a laissé des traces dans le sol gelé. Et des poils noirs et longs, puant encore plus que la fosse d'aisance de l'auberge. Ca ne peut être naturel je vous dit. Il faut faire quelque chose mais quoi ?

Adhémar Dim 17 Jan - 2:37

Mère Marie Benoîte s'était installé à la taverne, près de la porte et hélait les passants, les invitant à entrer.

Venez, entrez tous, nous devons nous réunir et décider ensemble de la conduite à tenir. Entrez ! En l'absence définitive de notre maire, nous devons nous organiser et très rapidement choisir un nouveau maire qui organisera la défense du village.

Plusieurs personnes étaient déjà entrées et la supérieure continua son discours

Je vous propose de devenir maire du village, de nous rassembler tous au couvent pour unir nos forces, protéger les plus faibles et nous défendre contre "le tueur". Le couvent est suffisamment grand pour accueillir tous les habitants. Avec un minimum d'organisation, nous pourrons nous en sortir. Une chose est sûre, il nous faut agir vite, avant que nous découvrions d'autres victimes.

Kremoseu Dim 17 Jan - 14:55

Allons bon … v'la autre chose, la Marie Benoite a l'auberge …

Chemin inverse, se presser pour rejoindre sa cagnotte et s'en jeter un p'tit coup dans le gosier, la neige, c'est bien jolie mais ça désaltère pas vraiment. A quelque enjambées de sa destination, le createur, dans son infinie malice, vint a placer flaque de verglas sous son petit peton, quel blagueur celui la, loupe pas une occasion de rigoler. Et voilà notre jeune homme étalé de tout son long les pattes en l'air, position stylistique raffinée qui ne manque pas d'un certain charme. Mais qui sur le coup, provoque picotement dans le bas du dos …

Reprenant pied et allure plus digne, le jeune homme constate avec effarement la catastrophe, le sac de tissu contenant ses œufs a volé lui aussi, mais l'atterrissage c'est beaucoup moins bien passé que pour le porteur, une dizaine d'œufs, l'équivalant de trois belles pintes, perdu a jamais … un regard vers le ciel …

Bien joué l'ami …

Des journées comme ça, c'était a vous faire regretter de s'être levé. Il brossa ses vêtements rapidement et repris sa course pour arriver enfin en l'auberge …

Y avait bien du monde la dedans, le petit ange, croisé la veille semblait ne pas être au mieux de sa forme, et bien sur, la Marie Benoite tenait le crachoir … pffff …

Une bestiole avait apparemment croqué la tronche du maire. Amuse gueule qui n'était pas permis a n'importe quoi, surement pas un des renards visant régulièrement son poulailler. La ça devenait sérieux, il se rappela les bruits entendu la nuit même … un frisson lui parcourue l'échine, l'avait p'tet échappé de peu … et pi la bestiole en question était vraiment prête a tout, le maire, c'était bien connue, puait du bec, l'avait l'impression qu'il se déplaçait avec ses latrines personnelle celui la, ce qui en dit long sur la détermination de l'agresseur, surement pas un fin gourmet …

La Benoite avait prit les chose en main, voulait devenir maire la sorcière, ben tiens donc, et que l'on s'installe au couvent, de mieux en mieux … et ses poules, qui qu'allait s'en occuper.

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