Re: [Partie 3] L'histoire (RP)

Commensal Dim 7 Fév - 0:21

Commensal entra dans la taverne. Il s'assit à une table près d'une fenêtre. Il se sentit rapidement observé. C'était la jeune fille qui le regardait de loin. Il ne devait pas passer souvent de troubadour dans ce village reculé. Il posa sa mandoline sur la table, peut être viendrait elle la voir, elle semblait curieuse.

"Le regard de l'enfance est toujours un regard innocent" dit-il à voix basse en souriant.

SednaX Dim 7 Fév - 0:30

Il s'assit à une table après avoir repéré Coraline et murmuré quelque chose pour lui-même en souriant. Coraline repensa à son désir du premier jour de l'entendre jouer de la mandoline pour les distraire de ces affreuses histoires de loups ... Le jour n'était plus à la distraction à présent et la présence de cet homme intriguait l'adolescente. Voyant, au bout de quelques instants, que personne ne semblait s'intéresser spécialement à lui, Coraline décida de mener sa propre enquête. Elle se leva et, toujours sans quitter le musicien des yeux, elle s'approcha de sa table, guettant le moindre geste de refus de sa part. Mais comme elle était toute proche, il tourna soudain le regard vers elle, comme s'il l'avait attendue. Cela inquiéta très légèrement Coraline, mais elle n'y pensa plus lorsqu'elle eut l'instrument de musique sous les yeux ... S'accroupissant, elle regarda la facture, la façon dont le bois était taillé, les cordes tendues, et eut soudainement envie d'y toucher, mais se retient, ayant été bien élevée par les soeurs.

Finalement, après quelques minutes de contemplation, elle fini par lever les yeux vers l'homme qui la dévisageait à son tour, un léger sourire aux lèvres. Elle se redressa puis s'assit face à lui, le scrutant toujours en quête d'un signe de rejet. Mais il n'y en eut pas semble-t-il. Aussi Coraline ouvrit-elle la conversation :

"Bonjour Messire ... Messire troubadour. Je me présente, je m'appelle Coraline, et en d'autres circonstances, j'aurais beaucoup aimé vous regarder jouer. Mais malheureusement, le moment me semble plutôt mal choisi, non ? Avec tous ces horribles événements ..."

Elle laissa sa phrase en suspens, guettant la réaction de son interlocuteur.

René Dim 7 Fév - 0:50

Fortuna lui donna Une mission...

La solange prit un bout de papier et de sa main tranblante elle y griffonna les noms des villageois.

Elle tendit son parchemin à Fortuna

J'ai pas mis la ptiote Coraline...à son age on s'bas pas
ni le mien...j ai ma cane!

sa va faire...Tiens comte y voir Fortuna si jme suis pas trompé!
Et pis y'a les armes du Chevalier et celle du André ... Ben il est parti ou le Maitre d'armes? Ou qu'il est ...!?? Coraline tu l'aurais pas vus toi?

Vanyel Dim 7 Fév - 1:08

Quel effet ca fait d'observer la folie humaine ? Ça laisse des traces, ca marque et ca ronge l'âme. Ça vous renvoie à vos peurs les plus sombres, si noires qu'on en ignore la nature exacte, on sait simplement qu'elles sont là et qu'elles absorbent toute parcelle de lumière qui tenterait de les dévoiler...

La veille, j'avais été un spectateur impuissant de ce que la peur irraisonnée pouvait faire faire aux gens. Le m'sieur qui parlait bien et qui voulait même être maire avait subi le flot de colère et de peur que le meurtre de la veille avait engendré dans le village. C'est une meute humaine qui l'avait pris... c'était sur cette pensée que j'avais rejoint les écuries pour la nuit, parce que les chevaux eux ils ne tuent pas les gens ni les brûlent...

J'avais mal dormi, voire pas dormi, me réveillant au moindre bruit. Au matin l'habitude reprenant ses droits, j'avais amené du bois en cuisine, récuré quelques casseroles. J'écoutais ce qui se disait dans la salle de l'auberge, muré dans mon mutisme...

Les cris me firent sursauter. Je ne voulais plus entendre et arrêter de revoir la scène de la veille qui me hantait. Sortir, je voulais sortir. Il me fallait une excuse ...porter de l'eau aux chevaux et s'occuper de leur donner de l'avoine. Y'avait encore ceux des 2 monsieurs.. finalement ce n'était peut-être pas une si bonne idée... Sans trop savoir pourquoi je prenais une brosse et entreprit de les soigner, me perdant dans le va et vient de la brosse sur leur robe, sentant leur chaleur sous mes doigts.

Commensal Dim 7 Fév - 2:39

"Ainsi, on te nomme ... Coraline ? Eh bien moi c'est Commensal, ça commence pareil tu vois !", dit-il en souriant. "Peut-être nous découvrirons-nous d'autres traits communs qui sait ?"

Presqu'aussitôt, il ajouta : "Je me disais, en te regardant tout à l'heure, que malgré les événements horribles comme tu dis, tu semblais très courageuse pour une fille de ton âge. Tout ça est effectivement très traumatisant et ... je ne vois d'issue possible que dans la ...". Il s'arrêta se rendant compte qu'à prononcer le mot "mort" il allait sûrement la terroriser encore plus. "Sais-tu à quoi ça me fait penser ce que nous vivons ? A l'histoire de Charybde et Sylla narrée par Homère, le prince des aèdes et autres troubadours. Pareil ! Deux périls nous guettent aussi dangereux l'un que l'autre ! Si le monstre nous épargne cette nuit, les certitudes populaires risquent bien d'envoyer un autre innocent ad patres ... oh, ce pauvre Valcourt ... Le Très-Haut puisse-t-Il le prendre en sa Sainte Garde ! Et veiller sur nous ... Ah, au fait, Ulysse gagne à la fin et terrasse les deux monstres, ne t'inquiète pas !".

Après un bref instant, il dit : "Veux-tu la prendre ? Veux-tu savoir ce qu'elle a dans le ventre, cette mandoline, Coraline ? Prends et grattouille quelques cordes, elle te parlera peut être ...".

SednaX Dim 7 Fév - 3:09

Lorsque Solange lui posa la question, Coraline mit une fraction de seconde à réaliser que l'on s'adresser à elle. Mais finalement, elle répondit :

"Autant que j'ai pu voir, il a d'abord suivi la mère Odile chez elle ... Puis après, je ne l'ai plus vu, je ne sais pas s'il y est encore ou pas ..."

Coraline reporta alors son attention sur son voisin de table. En plus d'être musicien, le mandoliniste connaissait de la littérature. Il parlait d'ailleurs comme dans une poésie -non pas que Coraline en ait lu, mais les soeurs en faisaient quelque fois la lecture lors des tempêtes enfermant tous les enfants à l'intérieur du couvent. Elle ne connaissait pas cette histoire dont parlait son interlocuteur, mais elle en comprenait l'idée générale. Cependant, si le héros d'une histoire savait se sortir d'un double danger, eux, pauvres locaterciens, n'avaient rien de héros, à son sens. D'un autre côté, peut-être avaient-ils mérité ce qui les attendaient ?

Elle interrompit ses pensées lorsqu'il lui proposa d'essayer l'instrument ... Elle rougit et balbutia :

"Mais ... c'est que je n'y connais rien, je n'en avais même encore jamais vu une d'aussi près !"

Cependant, la tentation et l'envie étaient grandes et un simple signe d'encouragement de la main de Commensal la fit cesser d'hésiter. Elle prit alors délicatement l'instrument, le plaça comme elle put sur son genoux, tel qu'elle l'avait vu faire il y avait bien longtemps et resta ainsi, à admirer et savourer l'instant. Le bois était lisse et doux au touché, il avait été travaillé par une main experte et la texture en était agréable. Elle positionna sa main à l'extrémité du manche, le serrant délicatement, de peur de le froisser, tout en le maintenant fermement pour ne pas qu'il s'échappe. Un peu comme un animal sauvage qu'elle tentait d'apprivoiser.

Enfin, elle avança sa main droite par dessus l'instrument, posa son pouce sur la corde la plus haute puis son index sur la dernière et ... elle pinca. Une seule note sortit, mais cela la ravit. Elle était aux anges, tel un enfant découvrant un nouveau jouet. Tout doucement, Coraline pinca chaque corde l'une après l'autre, appréciant les sons bien qu'ils ne forment pas une mélodie. C'était comme d'entrer dans un nouveau monde, grâce auquel tout le reste s'évanouissait ...

Feue Marie la grenouille Dim 7 Fév - 15:22

Après avoir réglé sa commande d'oeufs frais à la charmante Fortuna, Soeur Josépha termina sa poire et sortit de la Taverne non sans avoir fait la leçon à la petite Coraline,

fais attention à tes fréquentations ma petite et surtout rentre vite avant la nuit, saches que je serai toujours là si tu as un problème et quoique tu fasses comme bêtise!

elle l'embrassa sur le front et s'en revint au Couvent.

En chemin elle ne put s'ermpêcher de se dire : Quel dommage pour ce chevalier, il était fort charmant au demeurant...
pom pompompom

Adhémar Dim 7 Fév - 15:32

le maitre d'armes André ne lui avait pas répondu et semblait fort agité. Fortuna prit le parchemin que lui tendait Solange et l'examina, elle comptait mentalement et griffona quelques mots sur le parchemin

oui oui, Coraline est sans doute trop jeune, le p'tit Vanyel également d'ailleurs, quoique nous n'aurons sans doute jamais assez de bras...

elle regarda les jeunots qui se trouvaient là et se dit que Vanyel devrait être mis à l'abri avec les autres enfants du village, mais Coraline avait une personnalité très forte et pourrait
sans doute être utile en surveillance,

Coraline est jeune mais pas bien loin de devenir adulte, de plus elle est en bonne santé.
S'adressant à Coraline qui jouait avec le ménestrel

Coraline, souhaites tu participer à la défense du village et faire partie des groupes de surveillance ? Je me chargerai d'avertir Soeur Josepha si tu souhaites rester ici pour la nuit.

Soeur Josepha avait réglé la note des oeufs à Fortuna et était partie,quelque peu insouciante vers le couvent.

SednaX Dim 7 Fév - 15:57

Alors qu'elle était concentrée sur cet instrument, toute à son malheur de ne pas savoir s'en servir, Soeur Josépha s'approcha et lui souffla quelques conseils de prudence et d'amitié. Elle lui répondit pas un sourire et ferma les yeux en recevant le baiser sur le front. Cela lui manquait cruellement, l'affection et la tendresse. Car si les soeurs étaient bienveillantes, à l'orphelinat, elles ne remplaçaient en rien des parents ...

Puis Coraline fut interpellée par la mairesse :

Coraline, souhaites tu participer à la défense du village et faire partie des groupes de surveillance ? Je me chargerai d'avertir Soeur Josepha si tu souhaites rester ici pour la nuit.

Ce à quoi Coraline réfléchit quelques secondes, avant de répondre :

"Oui, je suis prête à participer à la défense. Je ne veux pas risquer de mourir sans avoir rien fait avant pour tenter de nous sauver ... Je passerai donc la nuit ici avec vous. Merci de votre confiance."

Elle tendit donc sa mandoline à Commensal et lui demanda, tout en se levant :

"Auriez-vous la gentillesse de jouer quelque chose pour nous ? Moi je n'arrive à rien, bien que j'aurais vraiment aimé apprendre !"

Adhémar Dim 7 Fév - 16:16

à la réponse de Coraline, Fortuna ratura son parchemin et inscrivit le nom de la p'tiote dans la liste des défenseurs. Elle totalisa le nombre d'armes à commander au forgeron.

voila, avec ça, nous serons bien équipés !

bon maintenant, il est temps de désigner quelqu'un... enfin... je veux dire, qu'il nous faut nous mettre d'accord pour le nom que nous indiquerons au curé. Il est hors de question de le laisser choisir lui meme, il a suffisamment montré son incompétence en condamnant le chevalier Valcourt.
Solange, Coraline, Léandre, Commensal, Kimberley et vous le cuistot ? quelqu'un a une idée ?

Commensal Dim 7 Fév - 16:50

Commensal vit avec satisfaction que Coraline semblait prendre goût, plaisir même, à la manipulation de l'instrument. Elle avait compris au premier contact - il en était sûr - toute la richesse qu'elle pourrait tirer de lui dès qu'elle saurait faire naître les harmonies. Un jour lointain, mais le processus était lancé.

"La musique souvent me prend comme une mer !" dit le poëte. Souviens-toi toujours que le champ des possibles est immense pour qui s'abandonne aux muses." lui dit-il.

Puis dame Fortuna vint près d'eux et s'adressa à la jeune fille. En tant que maire, elle parla de défense de la communauté et de se mettre d'accord sur quelqu'un à recommander à Dieu.

Dame, lui dit-il avec une certaine émotion - il se demandait d'ailleurs s'il ne rougissait pas - si je peux aider, enfin ... être utile ... dans la mesure de mes faibles moyens ... Je parle pour la défense bien sûr, car pour ce qui est de la dénonciation du Mal, je ne suis pas assez clairvoyant et ... je pourrais me tromper en choisissant sur une simple impression. Ce serait tragique.

Kremoseu Dim 7 Fév - 18:58

Il préféra ne pas ce prononcer sur une quelconque désignation, cela se passerait entre lui et le très haut, d'ailleurs, ils pouvait tous être une de ces bestioles … la fabuleuse idée de l'affiche était en sourdine pour l'instant, l'insouciance du début de cette aventure l'avait quitté … maintenant il fallait défendre, sauver ce qui l'était encore …

Je défendrais moi aussi, dame Mairesse, bien qu'aujourd'hui je manipule les casseroles et chaudrons, il fut une époque ou jouais fort bien du pique. Arme longue et solide, permettant de percer l'ennemie d'assez loin, l'idéal pour moi. Jouer avec une épée contre un Garou me paraît ridicule … m'enfin, j'suis qu'un cuistot … donner moi mon poste de surveillance, je fini le repas et je m'y installe.

Laissant tomber son tablier il ajouta pour l'assemblée …

Ce soir c'est Grossebouff pour tout le monde, avec une variante, un œuf au plat étalé sur la tranche supérieure … une véritable beauté ...

Lionel Dim 7 Fév - 19:36

Quelques heures s'étaient écoulées et la journée était bien entamée.
André passa à l'écurie vérifier que les chevaux étaient bien soignés. Aussitôt un homme sortit d'un coin et posa une main sur l'encolure du cheval d'André. Comme il s'en doutait, on voulait l'empêcher de repartir.

Doucement, l' ami. Je n'ai pas l'intention de fuir. Au fait, vous savez où je pourrai trouver la maire à cette heure ?

L'homme lui indiqua la taverne et André suivit la direction.
Il eut tôt fait de trouver Fortuna, entourée de plusieurs villageois pour établir le plan de surveillance de la nuit.
A son approche, les têtes se relevèrent. Dans les différents regards, on pouvait voir de la joie, de la peur ou de la méfiance.

André se fit une place et posa sa lourde épée à plat sur la table.
Dame Fortuna, vous m'avez demandé soutien et aide. Autant vous dire que j'ai ressassé votre demande dans ma tête toute la journée.
La dernière fois que nous vous avons porté assistance, les Locaterciens nous ont remercié en nous crachant dessus et en tuant mon grand Ami, le chevalier Valcourt.
Malgré ma colère, je sais que parmi vous se cachent quelques braves gens, qui n'ont rien demandé .
Alors, c'est pour eux, ces innocents, que j'accepte de rester encore un peu.
Montrez moi la preuve que le village est menacé, par des Monstres et non par des hommes hystériques, et je mettrai ma force et mon épée au service du peuple.
Vous serez aussi, fort aimable , d'expliquer aux hommes qui ont tué Valcourt, que je ne suis encore là que sur VOTRE demande.

Brosset Léandre Dim 7 Fév - 20:49

Revenant de sa forge, où Léandre avait affuté quelques épées et faconné de nouveaux pièges à loups, il déposa tout le matériel sur une grande table en chêne dans un fracas métallique.

Voilà Fortuna, avec ça on devrait pouvoir se défendre !

Quant à la désignation d'un coupable pour le bucher, il est bien délicat de se prononcer pour le moment.

Puis il chuchota à Fortuna :

J'ai juste pu remarquer que le ménestrel se complaisait à avaler de la viande crue et que la "Solange" ne s 'est pas cachée qu"elle avait une "faim de loup"...serait ce des indices ???? Je sais que cela ne veut rien dire, ce ne sont que des conjectures et je ne prendrai pas la responsabilité de la mort d un villageois, plutot mourrir. Et vous même Fortuna , avez vous une idée ?

Gambrinus Dim 7 Fév - 21:45

Domingo avait mis un peu de temps à revenir progressivement à lui ; il aspérait que personne n'avait surpris ses rites païens sinon il se savait perdu par avance tant les habitants pouvaient devenir assoiffés de sangs vis à vis des gens différents en ces périodes de grandes craintes.
Il passa une partie de l'après-midi à réfléchir au bord de la rivière et à prendre soin de ses primates puis, apaisé et plein rempli d'une énergie nouvelle il s'en retourna à la civilisation.
Poussant la porte de l'auberge, il constata avec satisafaction que le compagnon du petit noble avait pu être retenu au village et que Fortuna avait pris la destinée de la petite communauté.

Il prit la parole :
J'assumerai moi aussi mon devoir vis à vis de la communauté dame mairesse ; si vous le permettez je prendrai mes tours de garde avec mes singes ils ont l'oïe et l'audorat bien plus développée que nous audres et détectent la présence d'un animal ou d'un humain bien avant que nous même pauvres humains ne distinguions quoi que ce soit. Et comme ce que nous recherchons n'est à priori ni tout à fait humain ni vraiment animal, ils seront mes chimpanzés seront des auxiliaires précieux.
En revanche je n'ai jamais su me battre au corps à corps et en suis fort heureux, mais peu de monde a son pareil pour tirer à l'arc et lancer le couteau comme moi. Je saurai viser le coeur, de près comme de loin ; si notre forgeron voulait bien compléter ma collection de flèche et de poignards de jet.

SednaX Dim 7 Fév - 22:21

La nuit était tombée, une grande partie du village s'était retrouvée à l'auberge et la défense était organisée. Des groupes de trois avaient été formés. Coraline avait reçu une dague et la consigne de rester tout de même en retrait si le groupe dont elle faisait partie venait à rencontrer un loup-garou, sa présence étant surtout utile pour écouter et voir, une paire d'oreilles et d'yeux supplémentaires permettant de guetter plusieurs directions à la fois lors des patrouilles. Et même si elle ne le montrait pas, elle n'en menait pas large et restait bien serrée à ses compagnons de nuit.

La lune commençait à monter dans le ciel, leur groupe était de retour sur la place du marché après un tour complet et silencieux du village endormi quand une pensée effleura l'esprit de Coraline ... Et si l'un de ses compagnon de patrouille était un lycan, comment les deux autres pourraient-il s'en sortir ? Un frisson glacé parcourut son échine et une sueur froide commença à couler dans son dos ... Mais elle continua d'avancer, la patrouille devait rejoindre la taverne pour prendre une petite heure de repos tandis qu'une autre patrouille commençaient sa ronde. Ainsi, plusieurs groupes se trouvaient dans les rues et un se reposait, et ce petit manège devait durer jusqu'à l'aube.

Adhémar Dim 7 Fév - 22:23

Dame, lui dit-il avec une certaine émotion - il se demandait d'ailleurs s'il ne rougissait pas - si je peux aider, enfin ... être utile ... dans la mesure de mes faibles moyens ... Je parle pour la défense bien sûr, car pour ce qui est de la dénonciation du Mal, je ne suis pas assez clairvoyant et ... je pourrais me tromper en choisissant sur une simple impression. Ce serait tragique.

le ménestrel fut le premier à lui répondre, il semblait mal à l'aise et elle le remercia d'autant plus. Léandre déposa tout un attirail métallique sur la table à ce moment là.

Commensal, je suis certaine que votre oreille musicale fait de vous quelqu'un de particulièrement apte à la surveillance, vous vous posterez avec Coraline tout en haut de la maison, sous les combles, après votre première ronde, et elle de ses yeux perçants et vous avec votre ouïe fine, saurez nous prévenir du danger. Emportez avec vous chacun une arme, choisissez sur la table ce qui vous convient le mieux et emportez quelques grossebouf afin de tenir la nuit.

Romuald, le cuistot, suggéra de s'armer de longues piques et proposa son aide, dévoilant un passé guerrier. Fortuna n'avait jamais pensé qu'il ait pu porté un uniforme, les yeux songeurs, elle l'imagina un instant vêtu comme un soldat et se battant comme un diable contre l'ennemi.

vous avez tout à fait raison, de longues piques, voila ce qu'il faut à la portée de chacun, et si nécessaire, les autres armes serviront si les piques n'ont pas suffi, heureusement que vous êtes là tous, chacun a ses qualités et ses compétences propres qui feront de nous tous une troupe prompte à réagir aux premiers mouvements des monstres, elle esquissa un sourire, essayant de rassurer les villageois, et de se rassurer elle même. La nuit commencait à tomber et l'angoisse envahissait peu à peu chaque habitant.

Le maître d'armes, André, revint à la taverne et répondit enfin à sa demande, sans doute avait il eu besoin de réflexion pour cela.

Montrez moi la preuve que le village est menacé, par des Monstres et non par des hommes hystériques, et je mettrai ma force et mon épée au service du peuple.
Vous serez aussi, fort aimable , d'expliquer aux hommes qui ont tué Valcourt, que je ne suis encore là que sur VOTRE demande.

La preuve, Messire, je crains que nous l'ayons cette nuit ! restez et voyez par vous même...
quand aux hommes qui ont tué Valcourt, je dois dire que je suis incapable de vous dire qui ils sont, des brutes sans foi ni loi certainement ! Cependant, j'informe l'assemblée ici présente que si Messire André est encore parmi nous, c'est à ma demande expresse car nous avons besoin de son savoir et de son expérience en matière d'affrontements.

Fortuna faisait bonne figure, car son rôle lui imposait de ne pas laisser monter la pression dans l'assemblée. Elle faisait un effort immense sur elle même pour ne pas laisser l'angoisse la dévorer et la faire partir en courant pour s'enfermer au fond d'une cave. Elle prenait de longues bouffées d'air avant de prononcer chaque phrase, essayant de garder le contrôle.

Lorsque Léandre suggéra à l'oreille de Fortuna que le ménestrel ou la vieille Solange puissent être des loups garou, elle haussa les épaules en le regardant et lui répondit à voix basse :
mais non, ce n'est pas possible, surement pas ces deux là !

puis pour elle meme, il ne va quand meme pas toucher au seul qui apporte un peu de bonheur ici... et puis la pauvre Coraline ne s'en remettrait pas cette fois-ci, elle écorcherait tout le monde à vif.

Domingo entra et proposa lui aussi son aide, il passa commande de quelques flêches à Léandre, Fortuna approuva sa demande et confirma que la mairie assumerait les frais supplémentaires.
Léandre, c'est en effet une bonne idée d'agir à distance. Nous avons une chance inouïe d'avoir des personnes aux qualités secrètes. Je suis certaine que nous allons terrasser les monstres

un sourire en direction de la jeune Coraline, puis Fortuna se servit un grossebouf afin de se caler l'estomac avant la longue nuit qui les attendait

Commensal Dim 7 Fév - 22:35

Commensal était heureux en cette étrange nuit. Heureux des paroles aimables et rassurantes de dame Fortuna. Heureux d'être en patrouille avec Coraline. Heureux de la nuit claire qui laissait voir la Grande Ourse. La seule chose qui le peinait, c'était d'avoir dû troquer sa mandoline contre une arme au métal froid et tranchant. Malgré celà, il déclama à mi-voix, juste pour la courageuse jeune fille, quelques vers de sa composition.

Tirant le lien de cuir de mon ancienne fronde
Je vise cent étoiles et je lance ma pierre
Vers le ciel. Au cœur du lac elle retombe,
Dans les eaux froides. Oh la vaine prière !

Quelle course idéale si j’avais su tirer !
Elle aurait ricoché sur le Cygne et Vénus,
Elle aurait abordé Pégase et Cassiopée
Et tranché à jamais la tête de Méduse …

On s'en sortira petite, ne crains rien ! Attends, je vais assouvir un besoin naturel derrière le lavoir, je reviens tout de suite.

René Dim 7 Fév - 22:59

Solange était attablée et prit un grossebouf Humm fameux avec l'œuf Messire Romuald!

Elle ne savait pas qui était un Lycan elle ne pouvait répondre à la demande de Fortuna mais toutefois elle lui glissa a l'oreille Dis moi la femme avec son chien loup, je ne l'ai pas revu! tu penses que ???? A cette idée sa peau flétrie par l'age se mit à frissonner!

La nuit tombait dans le village... La lune ronde apparaissait...

elle fini son délicieux repas et se leva sa cane à la main comme arme, Attendant les instructions.

Ehm Ji Dim 7 Fév - 23:01

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Tel fut très certainement le dernier son qui sorti de la bouche de la mairesse du village.

Elle tituba à travers une ruelle de Thiercelieux, mortellement blessée, mordue et croquée à divers endroits. L'ironie voulu qu'elle se trouvât dans la même ruelle où le précédent maire fut tué par un loup.

L'ironie voulu très certainement aussi qu'elle rencontra sur son chemin André, dont le compagnon le Chevalier Valcourt terrassa la nuit précédente l'un des loups de la meute.
André vint au secours de la mairesse, qui, aveuglée, abattit dans son ventre un long couteau, certainement croyant voir un autre lycan l'agresser.

Tous deux s'effondrèrent, et ne furent retrouvés qu'au lendemain matin.

Au lendemain matin, justement, les deux dépouilles furent retrouvées, et diverses découvertes furent faites.
Chez Fortuna d'abord, dont on ignorait encore tout de ses talents de chasseur, qui possédait dans ses affaires une lettre, nommant pour sa succession à la mairie le sieur Domingo.
Mais les découvertes les plus stupéfiantes concernaient le chevalier André : plusieurs grigris et poupées étranges firent penser qu'il ait pu voulu entrer en contact avec l'au-delà. Un médium peut-être ? Mais une autre découverte, bien, bien plus importante en interpella certains : des morsures sur son coup révélaient la présence d'un vampire, une autre créature sinistre qui rôdait manifestement dans le village.

Il n'en fallut pas moins pour que les esprits s'échauffent.
On demanda au petit rapporteur de chercher les résultats du vote du bûcher, que l'on ralluma immédiatement.

Sur le parchemin du bûcher, il y a écrit:Brosset Léandre 50 suffrages
Commensal 30 suffrages
Coraline 10 suffrages
Domingo 10 suffrages
Kimberley 10 suffrages
Vanyel 10 suffrages

Brosset Léandre Dim 7 Fév - 23:48

Léandre et André accompagnait la mairesse durant leur tour de garde.
La lune rousse colorait le ciel de milles feux.
Les compères arrivaient tout près de la ruelle étroite o^ù le précédent maire avait été déchiqueté.

La mairesse s 'arreta en premier sur la tache de sang qui gisait encore sur le sol.
S'agenouillant avec André pour inspecter de plus près des traces qu'un loup aurait pu laisser, Léandre sentit un picotement dans sa machoire. Ses dents poussaient à la vitesse de l'éclair, et une pilosité abondante se forma sur tout son corps.

Voyant deux mets de qualité, il devait choisir, et c'est la mairese à la cuisse bien dodue qu'il préféra entammé.
Il avait salivé, lors du marché, pendant le tour des singes, devant le jambonneau charnue de Fortuna.
La bave pendante, Le loup ne put se retenir plus longtemps.
N'écoutant que sa faim, il croqua le cou de la mairesse, d un coup sec ne lui laissant aucune chance de se défendre, si ce n'est un raidissement qui par malchance toucha en plein coeur André.

On entendit un AAAAAAAAAOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUU !

Appelant son complice, ils dévorèrent allègrement Fortuna, en se délectant du cuissot dodu.

Puis, Léandre reprit forme humaine et arriva en taverne.
Des gouttes de sang perlaient au coin de ses levres, indices clairement identifiés qui témoignaient de son statut de loup.

SednaX Dim 7 Fév - 23:57

[Partie 3] L'histoire (RP) - Page 6 Tarto-10

Coraline était à son poste avec Commensal, lorsque le hurlement de femme se fit entendre ... D'abord pétrifiée, elle tourna la tête vers le poète qui s'était figé lui aussi ... Et d'un commun accord, ils abandonnèrent leur poste à l'étage de l'auberge pour descendre au rez-de-chaussée ... Mais alors qu'ils couraient l'un derrière l'autre dans les escaliers, un autre hurlement, à glacer le sang, se répandit dans le village, auquel un autre répondit ... Coraline inspira bruyamment, terrorisée, venant de comprendre à qui appartenait ces deux derniers hurlement, et elle se stoppa net sur sa marche, totalement incapable de bouger. Le troubadour s'en aperçut et remonta alors les escaliers vers elle, lui tendant la main, mais elle avait le regard fixé sur une fenêtre, ne le voyait pas, imaginant ce qu'il se passait dehors, se rendant compte de son incapacité à se défendre elle-même si elle avait été en face de ce loup elle-même ... Alors sauver qui que ce soit au village ...

Elle fut interrompu dans ses pensées, ainsi que Commensal qui lui parlait doucement, par l'entrée dans l'auberge de Léandre. Reprenant ses esprits, elle commença par descendre rapidement l'escalier pour lui demander s'il savait quelque chose, mais son regard vitreux stoppa l'élan de la jeune fille ... C'est à ce moment là qu'elle vit le sang sur les lèvres de son ami, maculant son menton et son cou, tachant son vêtement déchiré ... Coraline hurla avant de perdre connaissance.

Commensal Lun 8 Fév - 0:12

Commensal eut à peine le temps de rattrapper la jeune fille qui s'évanouissait. Il vit plusieurs villageois qui s'abattaient sur un Léandre au faciès sanglant et qui le trainaient en place publique. Il ranima doucement la jeune fille.

Coraline ... Reviens à toi ... Ils en ont eu un ! Tu vois, Ulysse n'est pas qu'une légende ... ! dit-il en lui souriant. Ils se dirigèrent vers la fenêtre et regardèrent les villageois dresser un nouveau bûcher afin d'éradiquer la créature démoniaque. Des torches brillaient dans la nuit et l'une d'entre elles se baissa jusqu'à toucher la base de l'échafaud.

SednaX Lun 8 Fév - 1:11

Reprenant ses esprits, Coraline vit le visage du troubadour penché vers elle et entendit ses propos. Se redressant, elle regarda par la fenêtre de l'auberge et vit de loin le bûcher s'embraser et une silhouette se redresser en hurlant au milieu des flammes ... Elle étouffa un sanglot, incapable de croire que Léandre, son ami de toujours, était l'un de ces monstres ... Elle ne pouvait pas pleurer sa mort, mais elle n'arrivait pas à admettre que cela fut possible ... Elle regarda l'homme à la mandoline avec des yeux emplis de désespoirs mais ne put prononcer un mot tant elle se sentait mal. Quelle folie avait frappé Thiercelieux ?

Commensal Lun 8 Fév - 1:38

La vision du bûcher à travers le cadre de la fenêtre - sorte de vitrail inversé - absorbait son esprit entièrement. Il se disait qu'il aurait pu faire partie intégrante de cette scène en y tenant le premier rôle. Son dernier ... Il s'y préparait d'ailleurs, les chiffres accusateurs étaient éloquents.
Eh oui petite ... "La vie c'est ça ... un bout de lumière qui finit dans la nuit ...". Allez viens, il faut que tu dormes un peu maintenant.Tu penses pouvoir ?

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